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La femme est-elle une malade en soi?

« La médecine a fait tant de progrès que plus personne n’est en bonne santé »

Aldous Huxley

 

" Dès que les femmes, au début du XXème siècle, ont voulu s’affirmer, un corps de gynécologues s’est formé : la féminité elle-même devenait un symptôme un besoin médical traité par des universitaires évidemment masculins .Être enceinte, accoucher, allaiter sont autant de conditions médicalisables comme le sont la ménopause ou la présence d’une matrice à l’âge où le spécialiste décide qu’elle est de trop." Ainsi pense Illich.

Dans le même esprit, le British Medicinal Journal de 2002 confirme que « la médecine moderne veut convaincre l’homme de ce que la nature l’accable sans cesse de nouvelles maladies que seuls les médecins sont en mesure de guérir… Les processus normaux de l’existence sont travestis en problèmes médicaux par l’action d’entreprises et d’associations qui médicalisent la vie. Nombreux sont les processus de la vie, la naissance, la vieillesse, la sexualité, l’insatisfaction, la mort, qui peuvent être médicalisés »[1]

Ainsi donc les processus physiologiques qui furent définis jadis comme normaux sont considérés aujourd’hui comme pathologiques et la femme aujourd’hui est condamnée à perpétuité à des consultations gynécologiques.

Pour en savoir plus voyez La brutalisation du corps féminin parla médecine moderne  du docteur Marc Girard ainsi que  son interview.

 

Les menstruations, une pathologie en soi?

La soi-disant régularisation des règles par la pilule ne suffit pas à certains médecins, pour le professeur E. Coutinho[2] médecin spécialiste de la reproduction et le Dr. Grimes[3], médecin de l’université de Californie, et d’autres médecins, les règles nuiraient à la santé de la femme. Selon eux, il serait contre nature que les femmes des pays industrialisés aient 450 fois leurs règles au cours de leur vie. Les femmes ne devraient plus prendre la pilule pour le contrôle des naissances mais pour ne plus avoir leurs règles et ainsi une vie plus saine !

« Depuis que la dystrophie prémenstruelle a été intégrée à la liste américaine des troubles psychiques, les psychiatres sont eux aussi habilités à traiter cette prétendue affection féminine avec des médicaments psychotropes.

L’entreprise Lilly a présenté la molécule du Prozac[4] sous le nom de Sarafem : un médicament censé lutter contre le syndrome prémenstruel. Les psychiatres entrent alors en concurrence avec les gynécologues, ces derniers jouant les apprentis sorciers avec les préparations hormonales destinées à combattre le même phénomène » Le syndrome prémenstruel est aujourd’hui convoité par les gynécologues et les psychiatres![5]!

 

La fertilité, une pathologie en soi?

Nous avons vu au cours de cet ouvrage comment la médecine traite la fertilité d’une femme en bonne santé par une castration chimique, un appareillage « le stérilet » ou une stérilisation chirurgicale.

Alors que la castration chimique aujourd’hui est réservée à des hommes qui ne savent pas gérer leur sexualité, alors que le stérilet dans les années 70 était imposé à des femmes qui n’avaient pas toutes leurs propriétés intellectuelles et que les stérilisations chirurgicales étaient imposées dans les régimes totalitaires, n’est-il pas éminemment regrettable que de nombreuses femmes conditionnés par le discours ambiant acceptent une telle contraception et que certains médecins en soient les laquais ?