Le vent change, des jeunes filles veulent une contraception écologique.

« L’éducation c’est répondre à un appel, l’éducation cherche à obtenir un consentement, c'est-à-dire un engagement personnel, une réponse qui soit vraiment sienne. Le dressage consiste à créer des réflexes conditionnés qui tentent à conformer le comportement de l’homme à notre désir..,. » Marc Oraison

 

Dans les années 1960, les relations sexuelles avaient leur droit de cité, surtout entre personnes mariées. Depuis les années 1980, la relation sexuelle est admise aussi pour des relations durables entre personnes non mariées et les relations fortuites étaient mal acceptées. En 2000, la copulation des adolescents devient un sport officiellement approuvé; un facteur d'adaptation sociales ! Pour ce faire, la jeunesse a été conditionnée, formatée par des campagnes contraceptives utilisant tous les moyens de communications existants: journaux, télévision, planning familial….

 Aujourd’hui un discours contraceptif récurent soulignera combien la femme est libérée, responsable, et maîtresse de sa fertilité. Mais la contraception artificielle n'aliène-t-elle pas  en fait  la liberté féminine ? La femme n'est-elle pas déresponsabilisée en  confiant  la maîtrise de sa fertilité au monde médico-pharmaceutique?

 Aujourd’hui cependant, malgré ce discours contraceptif « logorrhéique », le vent change, des filles de plus en plus nombreuses ne veulent plus de contraception hormonale.A "Aimer à l’ULB", centre de planning familial à deux pas du campus de l'Université libre de Bruxelles, Cécile Laurent, sexologue, explique que les filles qui refusent une contraception hormonale sont de plus en plus nombreuses; que ce soit, la pilule, un patch, un anneau contraceptif ou un implant. «  leur corps en est imbibé (…)Elles ont du mal à se dire qu'elles vont prendre un moyen chimique qu'elles vont éjecter dans la nature. »

Alice accepte de témoigner. Elle craint une réduction de fertilité et refuse d’avoir des cycles artificiels : "Mes ovaires, alors que je suis toute jeune- ne seraient plus capables de fonctionner par eux-mêmes. Par ailleurs, les urines pleines d’hormones déversées dans la mer rendraient des poissons hermaphrodites. Cela perturberait la reproduction de certaines espèces de poissons". La contraception hormonale (.…) les jeunes s’en méfient. D'ailleurs, elle n’est plus de loin leur premier mode de contraception. «  Depuis deux ou trois ans, les jeunes filles veulent de moins en moins de la contraception hormonale. Il y a quinze ans, personne ne nous demandait comment marche la méthode Ogino, la courbe des températures (…). Aujourd’hui ça revient vraiment", explique Cécile Laurent.

« La pilule contraceptive n'est plus perçue  par les jeunes étudiantes de l'université comme un instrument de libération.».[1]

Les programmes d'information sexuelle, ne parlons pas d'éducation sexuelle, sont assez décevants, ils prétendent diminuer les grossesses, les maladies sexuellement transmissibles, alors que certaines études montrent une augmentation du nombre de grossesses. Douze études montrent que l'information sexuelle ne réduit pas le nombre de grossesses, on observe même une augmentation de grossesses (RR 1, 54).²

Huit études montrent que l'information sexuelle n'améliore ni chez les jeunes filles, ni chez les jeunes garçons l'utilisation des moyens contraceptifs, et ne retarde l'initiation des relations sexuelles[2].

Au Canada, l'université de Hamilton constate aussi, dans cinq études, une augmentation du nombre de grossesses chez les adolescents qui avaient eu des cours d’information sexuelle, dans un seul cas seulement la tendance avait été inversée[3].

En 1983,  la thèse de Jeanne Chaix, obstétricienne de Monpelliier concernait l'information donnée aux adolescentes  sur la contraception et l'IVG et portait sur deux groupes. Un des groupes avait reçu l'information sur la contraception et l'IVG,  l'autre pas. Dans le groupe informé on comptabilisa 4 IVG et 11 IVG dans le groupe non informé. Les adolescentes des quatre IVG du le groupe informé ont confessé que c'était parce que elles ne pouvaient pas s'empêcher d'avoir des rapports sexuelles  par désir d'enfant Et une fois l'enfant là, elles s'étaient affolées des conséquences. C'est pour cela qu'elles avaient dû recourir à l'IVG désolées parce que elle voulaient l'enfant, mais elles ne pouvaient l'assumer.( Françoise Dolto La cause des adolescents Robert Laffont1988 page 161-162)

Il faut quand même s'interroger devant la multiplication des viols des adolescents entre eux; ils se sont tellement développés aux Etats-Unis dans les écoles et les lycées, que les Américains ont compris que les programmes d'information sexuelle incitaient les jeunes à agir de façon impulsive. Ils ont alors créé des cours spéciaux pour apprendre à se contrôler sexuellement.

En France, sous l’égide du ministre de la santé publique, sous le couvert d’un certain « principe de précaution » (chacun le sien), en 2011, les adolescentes françaises sont incités à copuler,  en recevant gratuitement,  grâce au Pass contraception,  pilule, visite médicale, sans l’autorisation parentale. L'avantage majeur du Pass contraception serait qu'il donnerait l'autonomie! Drôle d'autonomie, en effet l'adolescente est encouragée à quitter la tutelle parentale pour se réfugier sous la tutelle maternelle de l'état, de l'industrie médico-pharmaceutique!

Le Pr. Nissand du CHU de Strasbourg préconise lui l'implant contraceptif  pour les adolescentes plutôt que la pilule. Pour ce gynécologue "la contraception doit être indépendante de la volonté"car pour ce pontife de la gynécologie la pilule demande de la volonté! Ce médecin voudrait soumettre les adolescentes, à un régime hormonal, par un implant dont la durée d'efficacité est de trois ans, il les assimilerait ainsi  à des délinquants sexuels dont l'injection hormonale contraceptive ne dure que 3 mois! Cet éminent professeur considère évidemment comme négligeable la perte de la libido, l'insomnie, le gonflement des seins, l'absence de règles l'augmentation du poids, l'ostéoporose.....

Heureusement la fédération des parents de l'enseignement public désapprouve totalement la mise en place de ce dispositif contraceptif,  car en tant qu'éducateur, les parents sont discrédités.

L'opuscule "Questions d'ados" élaboré en juin 2007 en France était destiné à dire tout sur le sexe aux adolescents. Face à cet opuscule le pédiatre A. Nouari clama son indignation car « La plupart des adolescents qui l'ont eu en main, en ont été dégoûtés et nombre de mes confrères partagent mon indignation devant une telle entreprise élaborée sous le signe du principe de précaution[4]!

La nouvelle permissivité des jeunes mène à une sexualité obligatoire de peur de paraître anormal et  elle a augmenté le taux de suicide des jeunes [5]. Aux Etats-Unis, en 1977, une jeune femme sur 100 parmi les 15 à 24 ans tentait de se tuer chaque année alors que 5 ans avant la commercialisation de la pilule, les tentatives de suicides étaient évaluées à 15 pour 100 000 de la population pour 1 an[6]. De nombreuses études de suicide d'adolescents les attribuent au discours du planning.[7]

Si l'on veut résumer le discours des médias, des plannings concernant la vie affective des jeunes, ils devront utiliser une contraception hormonale dite efficace à 99,5 % et des préservatifs afin de se protéger  des maladies sexuellement transmissibles.

La toxicité hormonale sera mise en sourdine et la fertilité féminine restera inaltérée ! (dire le contraire fait partie des fausses croyances, est un mythe).

Mais dans ces conditions, comment expliquer le nombre des maladies sexuellement transmissibles, en augmentation et la non -diminution des avortements et les demandes évolutives de fécondation médical assistée pour pallier à l'infertilité des couples?

Selon le discours du planning, la vie affective des jeunes doit être vécue dans le respect de l'autre, la confiance, la liberté de pouvoir dire "non" mais en même temps, le planning  distribue gratuitement préservatifs, pilules contraceptives ! Mais comment peut-on se respecter en s'empoisonnant avec des hormones contraceptives, en ne respectant pas sa propre physiologie? Comment faire confiance, se faire confiance quand un mur de latex, une castration chimique traduit davantage notre peur de l'autre? Comment dire non,  quand on vous donne en même temps les moyens pour dire oui plus facilement?

Eduquer, demande  l’amour des parents, l’exemple de leur ’amour vrai, éduquer conduit l’enfant à son autonomie. Assurément  le planning n’est pas fait pour éduquer.



[1] www.RTB.be 30 septembre 2011 à 12.56

[2] BMJ juin 2002; 324, p. 1426-30

[3] Journal le "SOIR" 24 juillet 2002

[4] Eduquer ses enfants, l'urgence aujourd'hui. Aldo  Naouri (pédiatre), Odile Jacoh

[5] Pr. Olvar Nelson expert juridique suédois.

[6] British journal of hospital medecine 1981; 25, 4, 365

[7] Pediatry Drugs 2005, (4) ; 243-65