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La notice du médicament, une notice scientifique ou artistique?
Barbara Seaman, journaliste américaine, née en 1935, fut très tôt sensibilisée aux problèmes de la santé des femmes. Elle a été la première à révéler qu’elles n’avaient pas l’information nécessaire pour prendre une décision éclairée en matière de contraception. Féministe, Barbara Seaman contraignit la FDA (Food and Drug Administration) à inclure dans la notice les effets secondaires dangereux de la pilule. En raison de ses critiques de la pilule, elle fut licenciée du « Ladies Home Journal » !
En 1970, la pilule était la panacée des problèmes féminins, aujourd’hui, la notice qui accompagne le médicament doit spécifier son indication spécifique. La contre-indication, qui peut être absolue ou relative pour telle pathologie, signifie d’une façon voilée, que cette pathologie pourrait être provoquée ou exacerbée par le médicament prescrit.
La direction européenne oblige d’écrire sur la notice tous les risques connus du médicament, de même que leur fréquence. Force est de constater que la qualité de ces notices manque d’uniformité en Europe. Dans les notices allemandes, presque tout serait mentionné, dans leur équivalent français, presque rien !
Un article[15] de 1997, « Le mythe de la thérapeutique hormonale substitutive[16] », évalue la qualité des notices, constate que dans 5 notices, les médecins ne sont pas avertis de contre-indications importantes !
En Italie, les hormones contraceptives ne sont indiquées, dans la majorité des cas, que pour la contraception en tant que telle, alors que dans d’autres pays, elles sont indiquées pour l’endométriose, la dysménorrhée ou d’autres désordres menstruels !
Dans certains pays, l’hyperplasie de l’endomètre est une indication pour la prescription de la contraception hormonale, alors qu’en Italie c’est une contre-indication. En Italie, il n’y a pas de contre-indication de la pilule concernant le cancer du foie, l’infarctus du myocarde, les néoplasies du col de l’utérus, [17] alors qu’ailleurs il y a contre-indication.
Aujourd’hui, comme hier, la pilule contraceptive est encore considérée comme la panacée des problèmes féminins et sa stricte indication n’est toujours pas respectée ! En 2009, la FDA reprochait la publicité suggérant que la spécialité Yasmin, dont l’indication unique est la contraception, était adaptée aux troubles prémenstruels, quelle que soit leur intensité.
Nous nous sommes permis de faire un rêve, celui de voir se dresser des journalistes et des politiciens courageux, défenseurs de la vie, qui contraindraient les firmes pharmaceutiques à insérer dans leurs notices que la contraception hormonale pourrait générer une infertilité, particulièrement chez les femmes qui souffrent déjà d’une affection, c'est-à-dire qui sont hypofertiles, qu’elles le sachent ou non.
Juste un mot sur la mafia pharmaceutique, sur Les stratégies des firmes pharmaceutiques en matière de pilule contraceptive.