Quels sont les délais de conception dus au stérilet?
L'étude de Doll a comparé la fertilité des femmes qui n'ont as encore eu un enfant (les nullipares) sous stérilet à celles d'utilisatrice de la pilule estroprgestative. Après l'utilisation supérieure à 3,5 ans il observe des taux d'infertilité persistante, ainsi au bout de 5 ans, le taux résiduel d'infertilité des anciennes consommatrices de pilule est de 5,5% alors qu'il est de 11% pour le sous-groupe des utilisatrices de stérilet durant plus de 3,5 ans.
Son étude relève une association entre une diminution de la fertilité et l'augmentation significative de la durée du port du stérilet. 79 % des femmes n'ayant pas encore eu un enfant et ayant antérieurement porté un stérilet auront un enfant après 3 ans d'attente par rapport à 91 % des femmes qui ont pris une autre méthode contraceptive.[1] Après 3 ans d'attente, selon Schwartz, on a 81 % de couples stériles. L'augmentation du nombre de couples hypofertiles-stériles à attribuer au stérilet est de 91% moins 79 % = 12% des couples. L'augmentation de couples stériles à attribuer au stérilet serait de 12% x 0, 81 % soit 10% couples stériles. Détails des statistiques de Schwartz Cette étude confirme les réserves que l'on doit avoir concernant la pose d'un stérilet chez les nullipares.
L’étude de Grimes, effectuée sur 1071 femmes nullipares, âgées de 18 à 40 ans et suivies durant 13 ans constate qu’après enlèvement du stérilet depuis une année, 39 % des femmes avaient un enfant contre 54 % de celles dont le partenaire avait pris le préservatif .On peut conclure que 15 % des femmes qui ont porté un stérilet sont devenues hypofertiles et cette hypofertilité s’accentue avec l’ancienneté de l’insertion du stérilet.[2]
L’étude de Hassan, Human Reproduction de 2004,[3] pourrait résumer les études que nous venons de mentionner en amont. Par rapport aux femmes qui n’ont pas pris de contraception artificielle, le délai entre l’arrêt de la contraception orale et le début de la grossesse a été multiplié par deux, et par trois après l’arrêt d’un contraceptif injectable. Quant au stérilet le délai d’attente est multiplié par 1,6.
Les auteurs de cette étude observent une diminution significative de la fertilité survenant après la prise de la pilule, de la pose du stérilet, de l’injection d’hormone progestative et cette diminution dépend de la durée de la contraception artificielle. Par rapport aux femmes qui ne l’ont pas prise, le risque relatif d’infertilité était multiplié par 5,5 pour la pilule, par 1,9 après insertion d’un stérilet, par 2,9 après injection d’hormone progestative. L’effet délétère sur la fertilité était plus accentué, chez les femmes obèses ou qui présentaient des règles rares, des troubles menstruels, c’est à dire chez des femmes déjà naturellement hypofertiles. Cet effet délétère accentué de la contraception artificielle, chez ces femmes hypofertiles de cette étude, est tout à fait logique car celles-ci n’a fait que les enfoncer dans leur hypofertilité.
Hassan, lui aussi, a évidemment corrigé ces données en tenant compte du tabagisme, des problèmes endocriniens, gynécologiques des femmes, sans quoi l’infertilité-stérilité de la contraception artificielle aurait été majorée.