Le diabète
La contraception hormonale et le diabète
La contraception hormonale estoprogestative est formellement contre indiquée chez les diabétiques de type I ou II et d'hypertension Elle peut faire évoluer un diabète de type2 en type 1 [1].]
Les progestatifs seuls augmentent le risque (RR3) de survenue d'un diabète de type 2 chez les mères allaitantes qui ont présenté un diabète durant leur grossesse, diabète dit gestationnel. ...
Les études,portant sur la toxicité de la contraception hormonale, furent de courte durée. (1 an). Les grandes études de longue durée sont en attente, d’où l’ignorance des prescriptions contraceptives au long cours!
Recommandations d’un diabétologue
Le Professeur G. Slama, diabétologue, nous livre les recommandations éditées et soutenues par les Laboratoires Organon, recommandations rédigées par lui-même et ses confrères, dans une brochure : « Vous êtes diabétique, traité par l’insuline et vous ne voulez pas de grossesse pour l’instant. »
« Si le diabète est de type I, il ne faut pas de façon prolongée prendre la pilule à base d’œstrogène, car elle aggrave le diabète, élève le taux des graisses dans le sang et la tension artérielle. Si le diabète est de type II, la pilule à base d’œstrogène et de progestérone est tout à fait interdite, à tout moment. La pilule micro dosée en progestérone est le seul type de pilule qui n’altère pas la glycémie, le taux de graisse dans le sang, qui n’augmente pas la tension artérielle. (…) Il ne faut pas utiliser les méthodes naturelles de contraception (Ogino, Méthode des températures). Depuis longtemps, ces moyens ont prouvé leur inefficacité. » !
Commentaire : La firme Organon qui fabrique et distribue Implanon, un implant qui libère chaque jour des micro doses de progestatif signale comme effet secondaire de sa spécialité une augmentation significative de la tension artérielle, cliniquement pertinente, souligne qu’il faut surveiller avec soin les femmes diabétiques parce qu’il peut y avoir une tolérance au glucose, une sensibilité périphérique à l’insuline (autrement dit, ce n’est pas l’idéal pour le diabète). Il y a aussi une augmentation significative du diabète avec Norplan, un autre implant à base de progestatif.
La lectrice, le lecteur conclura certainement que la contraception progestative est pratiquement aussi dangereuse que la contraception estroprogestative. Quant à mettre l’efficacité d’Ogino sur le même pied que celle de la méthode thermique, c’est faire preuve d’une ignorance ou plutôt, d’un parti pris intéressé. Comment, en effet, expliquer qu’un de ses confrères, le Docteur H. Rozenbaum, dans son livre, « Le guide pratique de gynécologie », précise que la méthode thermique est d’une efficacité quasi absolue si on respecte les périodes de sécurité bien définies. Ce médecin ne défend pas seulement le planning familial naturel, mais aussi la contraception artificielle. Nous pensons que le planning familial naturel (Sensiplan) est la méthode la plus appropriée pour les femmes diabétiques. Mais on dirait que certains diabétologues font tout pour les en dissuader !
La définition des diabètes
Le diabète se caractérise par une hyperglycémie chronique due à un manque d'insuline ou à une résistance anormale des tissus à son action. On distingue le diabète insulino-dépendant de type 1 et le non-insulino-dépendant de type 2, et le diabète gestationnel.
Le diabétique de type 1 a toujours besoin d’insuline. Il peut provoquer des lésions oculaires, rénales, une macroangiopathie responsable d'infarctus du myocarde, d’une augmentation de risques de thrombose. L’hypertension artérielle est souvent fréquente chez le diabétique, elle est due à des lésions rénales.
Le diabétique de type 2 fabrique trop peu d’insuline. Celle-ci agit mal. Ceci est dû à une insulino résistance qui épuise le pancréas lequel finit par ne plus assurer une production suffisante d’insuline. Le taux de glucose dans le sang n’étant plus régulé par l’insuline, le diabétique est dit hyper glycémique.
L'hypertension artérielle, due à une néphropathie rénale, peut être associée au diabète.
Chez les patientes diabétiques, on observe une augmentation des cancers hépatiques le risque relatif[4] est 2,5 (R.R 2,5), pour le cancer du sein (RR1,2), celui de l'endomètre (RR 2,1), et la plupart des cancers associés au diabète sont retrouvés en association avec l'obésité.
La prévalence : Diabète de type 1: 1 % ; Diabète de type 2: 2 à 4 % de la population française.
Les facteurs de risque du diabète de type 1
L'altération du pancréas, l'hypersécrétion de la thyroïde, la contraception hormonale, les œstrogènes sont capables d'entraîner une hyperglycémie modérée, transitoire, le diabète chez les sujets prédisposés[5], le tabac, (risque relatif 2) les perturbateurs endocriniens….
Les facteurs de risque du diabète de type 2
Une alimentation déséquilibrée, l'excès de sucre, le manque d’exercice, l’obésité, la contraception hormonale, les facteurs génétiques; les statines chez les sujets obèses. (BMJ 2017;5:e000438)
Diabète et grossesse
La grossesse chez la femme diabétique présente plus de risques qu’une autre grossesse, aussi bien pour la mère que pour l’enfant.
La grossesse aggrave le diabète et le diabète aggrave beaucoup la mortalité et la morbidité fœtale et périnatale (malformations congénitales, décollement du placenta). Le placenta révèle des vaisseaux placentaires présentant des lésions de micro angiopathie ce qui altère sa perméabilité. Les chances de survie du fœtus sont fonction: premièrement de la discrétion des altérations vasculaires, deuxièmement d'un rein plus sain
Beaucoup de femmes diabétiques demeurent stériles, le diabète insulinodépendant est associé à une augmentation des césariennes, de malformations congénitales, de pré-éclampsie, des fausses couches, des naissances prématurées, mortalité périnatale ou néonatale.
Les malformations congénitales sont liées à des désordres métaboliques principalement celui de l’hyperglycémie de la mère durant les huit premières semaines de la grossesse. Nice recommande une prise de 5 mg d'acide folique, par jour, durant la 12° semaine de grossesse, pour prévenir des malformations au niveau du tube neural.
Le mauvais contrôle de la glycémie durant la grossesse affecterait le développement intellectuel et psychomoteur de l’enfant.
Les traitements du diabète
Pour le traitement du diabète de type 2, des mesures diététiques suffiront parfois à contrôler la glycémie, avant la conception,s’il n’en est pas ainsi , la femme diabétique devrait passer à l’insuline., les antidiabétiques oraux étant contre indiqués durant la grossesse.
Selon l'étude du Pr. Roy Taylor une alimentation hypocalorique, 600 calories par jour durant 2 mois, permet d'inverser le diabète de type 2.
Le curcuma, à titre préventif du diabète de type 2 [6]. La cannelle.
La thérapie par Le jeûne est conseillée par le Dr F. Wilhelmin de Toledo[7]
Pour le diabète de type 1, préexistant à la grossesse, le contrôle rigoureux de la glycémie avant la conception et durant la grossesse diminue mais n’élimine pas complètement le risque des complications néonatales à la fois maternelles et fœtales.
Les recommandations d’un programme de prise en charge de la femme diabétique avant la grossesse, chez deux tiers de celles-ci, ne seraient pas mises en œuvre ![8]
[1] A.KUSH Gynécol (Sofia) 2005; 44 (5)
[3]Jama 1998;280: 533-8
[4] Le risque relatif (RR) mesure le risque de survenue d'un événement dans un groupe par rapport à un autre groupe. Exemple : Considérons que 10 % des fumeurs ont eu un cancer du poumon, et que 5 % des non-fumeurs ont eu ce cancer .Le risque relatif est ici égal à 2 (10/5=2). Le risque d'avoir un cancer du poumon est deux fois plus élevé chez les fumeurs que chez les non fumeurs.
[5]« Le diabète » Darnaud presse universitaire de France
[6] Minerva mars 2013 volume 12 n°2 page 20
[7] L’art de jeûner Eds Jouvence p : 69
[8] Louvain. Médical. 2012 ; 131 (3) 118-125
La maladie de Crohn
La contraception hormonale et la maladie de Crohn
Aux Etats-Unis en 1960, la pilule a été liée à une augmentation spectaculaire de la maladie de Crohn.[1]
Les femmes qui ont utilisé la pilule durant 6 mois avant la maladie de Crohn (MC) , ont un risque relatif (RR)[2] de maladie de Crohn de 2,6 et les femmes qui ont utilisé durant 6 ans la contraception estroprogestative ont un risque relatif de 5.[3] ainsi la pilule multiplierait par 5 le risque de MC par rapport aux femmes qui ne la prennent pas.
La méta analyse de Cornish , qui a regroupé 14 études, soit un total de 75815 femmes ,trouve que la pilule augmente significativement (P0,001) de 46% [4] l la maladie de Crohn , celle-ci augmente avec la durée de la prise de la contraception estroprogestative et ne diminue pas tout de suite dès que cette contraception est abandonnée, mais alors le risque relatif n'est plus significatif.
L'étude de khalli, effectuée sur 233.000 femmes entre1976et 2008 publiée en 2013 par Gut (august 62(8) 1153-9) nous donne un risque relatif de 2,82, donc triple le risque de maladie de Crohn , pour les femmes qui prennent la contraception hormonale et il est de 1,39 pour les femmes qui l'ont prise, le risque ici est augmenté de 39%.
La pilule augmente le risque relatif de la maladie de Crohn de 1,7 (5] ainsi que la thérapeutique hormonale substitutive.
La maladie de Crohn et la grossesse
Le risque de rechute d’activité persistante de la maladie de Crohn au cours de la grossesse est de 20 à 25 %, si la maladie est inactivée au moment de la conception. Ce risque est de 50 % si la maladie est active au moment de la conception.[6]
Le risque de mort du fœtus au-delà de la 16ème semaine est doublé en cas de maladie de Crohn active au moment de la conception. Il y a augmentation significative de prématurité au cours de la maladie de Crohn. (RR 1, 6)[7].
Avortement spontané, prématurité, stérilité tubaire peuvent être observé chez les femmes avec la maladie de Crohn
Définition de la maladie
La maladie de Crohn est une inflammation de l’intestin grêle d’origine non bactérienne, elle serait une maladie auto-immune. Sa cause est inconnue.
Les symptômes
Dénutrition, douleurs arthritiques, crampes, douleurs abdominales accompagnées d’une diarrhée chronique, sanglante ou pas, des aphtes, …
Les facteurs de risque
Les antibiotiques, les infections, les facteurs génétiques, la phlébite, le tabac (R.R.2), la pilule qui altère le microbiote intestinal de la femme, l'isotrétinoïne (Roaccutane) prescrit pour l'acné…
La maladie de Crohn est associée à l'endométriose, à la sclérose en plaques, au candida albicans.
Les traitements
Les traitements aux antibiotiques sont susceptibles de diminuer l’efficacité de la pilule. Les corticoïdes, la sulfazalazine, le méthotrexate (MTX) mais Vidal n a pas d'indication, pour traiter la maladie de Crohn par le MTX!
Le traitement chirurgical par colectomie totale réduirait de 80 % la fertilité. L’efficacité de la pilule n’a pas été évaluée en cas de malabsorption sévère ou de résection intestinale étendue.
La thérapie par Le jeûne est conseillée par le Dr F. Wilhelmin de Toledo[8]
La thérapie avec l'argile verte: une cuillère à soupe de poudre argileuse pour un verre d'eau, trois fois par jour, ce qui réduit les douleurs, normalise les selles. Attention l'argile absorbe les hormones contraceptives. ( Référence Docteur en médecine et naturopathe, Jade Allègre)
Témoignages
« Depuis que j’ai la maladie de Crohn, je ne supporte aucune pilule contraceptive elles me rendent très malades. Douleurs, vomissements et fatigue. »e-sante.futura-science.com mai 2006 message 281
« La prise de la pilule a été un échec ! D'une part j'étais inquiète sur l'efficacité par rapport aux diarrhées car ma gynéco m'a dit qu'il n'y avait pas de problème. Mais sur la notice il est dit qu'en cas de diarrhée survenue pendant 4 heures après la prise la pilule était inefficace .Voila pour un premier point sinon quand je dis que cela a été un échec (....) je suis tombé très malade après la première prise (très forte douleur a l'estomac, nausée, impossibilité de manger, vertige, diarrhée (....) bref j'ai tout stoppé après 1 semaine de prise. Les symptômes se sont apaisés (….) sans doute que cette pilule ne me convenait pas mais je crains fortement de tenter d'en prendre une autre. » www.afa.asso.fr 22.01.2008 à 19.00
Commentaire : Il semble clair que la pilule n’est pas indiquée pour les femmes qui souffrent de la maladie de Crohn(MC) et que pour certains gynécologues, elle ne poserait pas de problème à ces femmes !
Avec la MC, il y a une mauvaise absorption des vitamines, notamment de la B9 ou acide folique, comme la pilule fait chuter cette vitamine, cette déficience conjuguée en acide folique pourrait expliquer une grossesse prématurée.
[1] Gastro. Enterology 1985 Vol 89 (5) ;p: 1046-9 Lesko S
[2] Le risque relatif (RR) mesure le risque de survenue d'un événement dans un groupe par rapport à un autre groupe. Exemple : Considérons que 10 % des fumeurs ont eu un cancer du poumon, et que 5 % des non-fumeurs ont eu ce cancer .Le risque relatif est ici égal à 2 (10/5=2). Le risque d'avoir un cancer du poumon est deux fois plus élevé chez les fumeurs que chez les non fumeurs
[3] Am. J. Epidemiology 1994 Aug. 1. Vol 140 (3) ;p 268-78 Boyko E
[4] Gut. 1995, nov, 37(5) 668-73
[5] Int. J. Epidemiology 1993, 22 ; 268-272
[6] Gastro. Enterol. Clin. Biol. 2003 – 27 ; 618-26
[7] Am. J. Gastro. Enterol. 1999 – 93 ; 2426-30
[8]L’art de jeûner Eds Jouvence p : 69