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Indication, contre-indication de la pilule.
On a attribué en 1956 trop rapidement à la première pilule estroprogestative, Enavid, de nombreuses indications pour les troubles gynécologiques tels que l’absence des règles, les menstruations de plus de trente-cinq jours, alors que la médecine n’avait pas à cette époque encore en sa possession suffisamment d’études pour justifier de telles indications. La prescription de la pilule fut donc au début indiquée uniquement pour des troubles gynécologiques, alors que l’indication véritable et unique était la contraception. A cette époque la firme pharmaceutique craignait que l’indication contraception ne fasse peur aux femmes, on l’a dissimula donc derrières des indications non étayées par des études et au cours dues temps ces indications furent retirées Aujourd’hui, la contraception hormonale estroprogestatve a fait l’objet de nombreuses études de toxicité et l’on sait qu’elle peut provoquer des traces de sang, des règles pauvres, rares, de l’aménorrhée. En fait aujourd’hui, la pilule estroprogestative n’est indiquée officiellement que pour la contraception, mais cette unique indication n’est pas souvent respectée.
L’histoire du début de la pilule n’est pas sans nous rappeler celle du Médiator.[1]
La régularisation des menstrues
Ceux qui ont inventé la première pilule contraceptive étaient déjà bien conscients de l’arbitraire d’un cycle menstruel de 28 jours sous contraception hormonale. Obtenir un saignement menstruel artificiel avait pour but unique d’améliorer l’acceptation de la contraception hormonale. La pseudo régularisation des cycles est au fond une ruse pour promouvoir la pilule, un subterfuge qui perdure jusqu'aujourd'hui.
Notons qu’en 1966, la notice de la spécialité Anovlar de Schering spécifiait : « Chez de très jeunes filles, on ne devra commencer à traiter par la pilule que lorsque des cycles menstruels ovulatoires normaux sont apparus. » Ceci pour souligner que la pilule n’a pas d’indication pour régulariser les cycles non seulement chez la jeune fille, mais aussi chez toutes femmes. La régularisation des menstrues n’est pas sans danger, une étude à montré que la pilule estroprogestative prescrite pour régulariser les règles, a multiplié par 7,7 la probabilité du cancer de l’hypophyse (voir : Le prolactinome ou cancer de l’hypophyse
La pilule peut masquer une hypothyroïdie, une Ménopause précoce caractérisée par des règles irrégulières.
La pilule peut aussi masquer les irrégularités des règles liées aux ovaires polykystiques, (OPK) qui sont une source d'infertilité. Ces irrégularités peuvent exister depuis la puberté, elles se caractérisent par un faible écoulement du sang durant les règles, par la diminution de leur fréquence pouvant alterner avec de longues périodes d'aménorrhée chez la même patiente. Les OPK sont une affection du système endocrinien. Or comme la pilule est un perturbateur endocrinien de première classe. Ne pourrait-on pas penser que celle-ci n'est pas nécessairement un cadeau pour les femmes affectées d'OPK!
L’indication, formulée dans la notice, signifie que le médicament peut être utilisé pour les circonstances dans lesquelles il peut être prescrit. Notons que l’indication, tacitement signifie aussi une non indication pour d’autres pathologies La contre indication absolue, formulée dans la notice, spécifie pour le médecin les circonstances dans lesquelles le médicament ne doit pas être prescrit.
Le cycle de 28 jours fait partie d'un mythe
On prescrit encore, aujourd’hui, les hormones contraceptives pour provoquer tous les 28 jours des fausses règles. Le cycle de 28 jours fait partie d'un mythe ! Il n’y a pas, il n’y a plus aujourd’hui d’indication de la pilule pour traiter les troubles gynécologiques et sa prescription n’est pas scientifiquement, raisonnablement justifiée, elle leurre la femme. Si on donne la pilule pour soi-disant régulariser les règles, à l'arrêt de celle-ci, les cycles irréguliers seront toujours là et parfois plus irréguliers ou on observera une absence des règles !
Le cycle féminin peut naturellement varier de 21 à 35 jours
Ces cycles sont normaux. Chez de nombreuses jeunes filles, dans leur période pubertaire qui s’étale sur plusieurs années, des cycles anormaux en rythme, des règles avec des saignements abondants, modérés, pauciformes peuvent se présenter et sont sans conséquence, car ils sont sans ovulation qui peut être confirmé par le fait que ces cycles anovulaires ne sont pas douloureux, et la courbe thermique est monophasique. Il peut aussi exister des cycles avec absence de règles, transitoires, qui n’ont aucun caractère de gravité et qui sont la conséquence à la mise en route d’un fonctionnement ovarien encore anarchique.
Le système de reproduction des adolescentes est encore immature
Lors des deux premières années, après les premières règles 55 à 82 % des adolescentes présentent des cycles irréguliers. Les saignements se produisent allant de 2 à 3 semaines jusqu'à cent jours et cela durant quelques années. La plupart du temps, ces irrégularités disparaissent après quelques années. Si la jeune fille établit sa courbe thermique, elle observera éventuellement des plateaux relativement trop courts, pour les températures hautes de sa courbe, cela est dû à une insuffisance lutéale, signe d’hypofertilité temporaire ou permanente, d’où l’intérêt qu’a la jeune fille à connaître sa courbe thermique, avant de s’embarquer à se laisser prescrire une contraception hormonale. Ses irrégularités menstruelles sont pour de nombreux médecins le cheval de Troie initiant, une contraception hormonale au long court.
Traitement
On peut traiter les règles irrégulières par la phytothérapie: par la teinture mère de gattilier, d'alchémille.
Témoignage
"J’ai 27 ans, je me suis posée pas mal de questions par rapport à la pilule contraceptive. Je prends la pilule depuis l'age de 15 ou 16 ans, je ne sais plus très bien. Je l'ai demandé à ma maman parce que je voulais « contrôler » mes règles. Nous nous sommes mises d'accord et ni elle, ni le médecin de famille, ni le gynécologue n'ont émis de remarques d'ordre de santé ou d'ordre éthique par rapport à la prise de pilule. C'était aussi facile que de se faire prescrire du sirop ou de l'aspirine."
Les règles douloureuses, abondantes
Les hormones stéroïdiennes peuvent diminuer certains symptômes comme les douleurs menstruelles, mais la contraception hormonale n’a pas d’indication pour les règles douloureuses, abondantes. A contrario la pilule peut induire des règles abondantes chez certaines femmes.
Il y a un danger à prescrire la pilule pour des règles douloureuses, abondantes car celles-ci peuvent être associées à de l’endométriose, à un fibrome, à un dysfonctionnement de la thyroïde... si bien que ces pathologies évolueront silencieusement et ainsi altérer la fertilité !
Concernant l'endométriose, il faut connaître absolument la mise en garde du Professeur C. Chapron, gynécologue-obstétricien.
A moindre frais pour la santé de la femme, concernant les règles abondantes le médecin peut proposer un anti-fibrinolytique, l’acide transexamique, qui diminuerait les saignements de 30 à 60% (2 à 4, 5 g par jour)[2].
La douleur des menstrues peut être traitée par des analgésiques comme le paracétamol, l'acide méfénamique, le naproxène(1 gr/jour), par une bouillotte d'eau chaude ou un sac de glace posé durant 15 minutes sur l'abdomen. Un massage du bas ventre avec ou sans une huile aromatique tels que: lavande , marjolaine sauge sclarée qui seront diluées dans de l'huile d'olive à raison de 3% maximum apaisera la douleur.
La camomille soulage les crampes menstruelles, prise aux moments des menstruations, l’alchémille est bénéfique pour les règles trop abondantes, à prendre une c. à c. par jour d’un extrait standardisé glycériné du 12° au 25° jour du cycle, durant trois cycles, la Bourse à Pasteur qui est un antihémorragique à prendre pendant les règles : 250 mg/gélules – 4 à 6 gélules par jour durant trois cycles.
Les techniques de relaxation, le magnésium pour gérer le stress. La marche, le jogging, la nage peuvent aussi soulager la douleur.
Le syndrome prémenstruel
Les symptômes de ce syndrome font partie d’un cycle normal, ils durent quelques jours. Ces symptômes peuvent être l’irritabilité, la dépression, l’anxiété, la fatigue, des maux de tête, une tension des seins, une prise de poids, une sensation de gonflement..
La pilule n’est pas indiquée pour ce syndrome, même si elle peut dans certains cas diminuer ses symptômes. Chez certaines femmes la pilule peut cependant aggraver le syndrome.
Le pharmacien peut proposer une préparation à base de Gattilier qui devrait être prise durant 3 mois.
[1] Le Médiator est une spécialité qui contient une molécule le benflurex faisant partie de la famille des fenfluramines .Le Benflurex possède des propriétés anorexigènes. Le Médiator a reçu, l’autorisation de mise sur le marché (AMM), en 1974 pour deux indications, la première comme adjuvant au traitement de l’hypertriglyceridémie, la deuxième comme adjuvant au régime chez les diabétiques en surcharge pondérale. Cette AMM a été obtenue essentiellement par des données pharmacologiques et non cliniques .On extrapolait les résultats obtenus sur des rats en laboratoire, à l’homme. Or les effets sur les rats ne sont pas les mêmes que sur l’homme. Aujourd’hui, il faut des études cliniques, validées, réalisées sur des malades .pour qu’une AMM soit accordée. Si les laboratoires Servier avaient demandé l’AMM pour l’indication véritable de sa molécule c'est-à-dire indiquée comme anorexigène, l’AMM leurs aurait été refusée car on connaissait déjà en 1960 la cardiotoxicité des anorexigènes dérivés de la famille des fenfluramines et les laboratoires Servier connaissait aussi cette cardiotoxcicité des fenfluramines quand ils ont introduit leur demande d’AMM. En2007, la première indication de Benflurex fut retirée, alors que pour 70% des cas, cette molécule était prescrite hors AMM, comme anorexigène. En 2009, la deuxième indication fut retirée suite à des valvulopathies, à des hypertensions pulmonaires. On évalue de 500 à 2000 le nombre de morts dues à la prescription du Médiator, il fut retiré du marché en 2009.
Cette malheureuse histoire, nous vous l’avons rappelé pour souligner l’importance des indications lors de la prescription d’un médicament, les deux indications « bidons » données par les laboratoires Servier n’avait qu’un seul but introduire sur le marché une molécule dont la toxicité leur était déjà bien connue.
[2] Folia Pharmacothérapeutique vol .38 mai 2011, n° 5, page 43.
L’acné, cheval de Troie pour la pilule ?
L’acné est une affection cutanée, la peau est grasse, présente des points noirs, des microkystes, des pustules… Il est dû principalement à un déséquilibre hormonale. il touche principalement les adolescentes d’une façon plus ou moins sévère. La puberté, la grossesse, le stress, une alimentation riche en sucre, la cortisone, les stéroïdes anabolisants, les perturbateurs endocriniens… sont des facteurs de risque de l’acné.
L’acné, avec hyper androgénie, est associée aux troubles des règles, dont l’exemple est l’ovaire polykystique, c'est dire que la pilule pourrait cacher, entretenir le syndrome des ovaires polykystiques, ce qui n'est évidemment pas convenable!
L’acné guérit presque toujours à la fin de l’adolescence et seule une pilule anti-androgénique (Diane 35) est indiquée pour l’acné[1] Dans 116 pays, Diane 35 a été commercialisée, dans la majorité d’entre eux, ce médicament a l’indication unique « acné » mais dans certains pays, l’indication « contraception orale » est également associée ![2]
Le traitement de l’acné par la spécialité Diane 35 a été approuvé en 1997 au Canada, mais n’a jamais été approuvé aux E-U ! Au Canada, depuis l’an 2000, elle est nommée « la pilule qui tue » » !
Perçue comme un droit acquis par les femmes, la "pilule" n'a pas été véritablement considérée comme un médicament, avec sept décès qui seraient liés à la prise de la pilule Diane 35, la France découvre que les pilules contraceptives sont des médicaments, de là les titres:"Alerte à la pilule!", "Morts sur ordonnance"
La spécialité Diane 35, à base d’acétate de cyprotérone et d’éthinylestradiol, elle a été conçue, indiquée pour traiter uniquement l’acné, bien qu’elle ait un effet contraceptif, elle ne comprend pas celui-ci comme indication légale. Dans les années 80, Diane 35 a été la pilule à tout faire, il y a eu un détournement de son indication, ce qui est en fait un sport médical journalier ! En 1982, la revue médicale Prescrire précisait « Diane 35 (…) n’est pas un contraceptif oral à prescrire à n’importe quelle femme, pour quelques boutons sur le nez. » « Aujourd’hui la prescription de Diane 35 en tant que pilule contraceptive à presque toutes les femmes ayant de l’acné est quasi-systématique, ce qui est parfaitement abusif, et il est impossible d’obtenir du fabricant des chiffres sur l’efficacité contraceptive de Diane 35 puisqu’elle n’a jamais été testée comme contraception au long cours. »[3]
Aujourd’hui avec le Dr. Martin Winckler, nous pensons que « donner "deux-traitements-en-un" peut paraître séduisant mais n’est pas rationnel dans ce cas précis : on ne prend pas la pilule pour lutter contre l’acné, on la prend pour éviter d’être enceinte. Et l’acné nécessite des traitements spécifiques qui ne sont pas contraceptifs. Confondre les deux en prescrivant "une pilule pour l’acné", c’est aller au-devant d’une catastrophe »
Selon, le répertoire commenté des médicaments, concernant l’association de l’acétate de cyprotérone et d’éthinylestradiol « il existe peu de preuve que cette association soit plus efficace dans l’acné que les contraceptifs classiques. »[4] !
En 2012 ,"on peut estimer qu'environ" 315000 femmes étaient traitées, en France, par Diane35.
Bon à savoir
Chez les femmes enceintes, les antiandrogènes peuvent interférer avec la différentiation sexuelle, ce qui se manifeste principalement par des organe génitaux ambigus, c'est à dire des organes génitaux sous dilatés ou féminisés, qui anatomiquement sont un croisement entre un pénis et un vagin et théoriquement aussi par une féminité.
En tant que tels les antiandrogènes sont tératogènes et les femmes enceintes ne devraient être traitées avec un antiandrogène.
L'acétate de cyprotérone peut augmenté de 11 fois le risque de méningiome , une tumeur bénigne du cerceau.
Selon une étude danoise de 2009, Diane 35 multiplie par 7 le risque de caillots sanguins la 1° année de sa prise.
Selon la dermatologue Catherine Gauthier, les femmes qui ont de l'acné à 40 ans c'est depuis qu'elles ont pris la pilule très tôt et durant longtemps!
Témoignages
J'ai pris Diane-35 pendant près de 5 ans, soit de 1998-2002. En octobre 2002, je suis rentrée à l'urgence de l'hôpital, en convulsion, pratiquement tombée dans le coma, affligée d'un épouvantable mal de tête invalidant. Tout avait commencé en août 2002, lorsque des maux de tête sont apparus soudainement et qui s'intensifiaient terriblement pour finalement me rendre "paralysée" du visage (..) vers la fin de septembre. Dieu sait combien de médecins et de spécialistes j'ai consultés et combien de fois je me suis précipitée à l'urgence pour un atroce mal de tête. Je leur demandais si ça ne pouvait pas être ma pilule contraceptive (Diane-35) qui causait tout cela, mais TOUS me confirmaient que ce n'était pas ma pilule qui en était la cause. J'ai même vu un neurologue qui m'a bousillé le dos et le cou avec son infiltration de cortisone dans le nerf d'Arnold (…) pour atténuer les migraines. IL a raté l'intervention et la cortisone s'est propagée dans les muscles de mon cou et mon dos et les a détruits. Plus les jours avançaient, plus je devenais de plus en plus mal en point : incapacité de bouger les muscles de mon visage (paralysie du visage), difficulté à parler, difficulté à voir, fatigue intense, difficulté à respirer, très grosses migraines qui m'empêchaient d'aller au travail, et de soulever de pauvres sacs d'épicerie, …Finalement, à la fin d'octobre 2002, je me suis rendue encore une fois à l'urgence d'un hôpital car j'avais beaucoup de mal à la tête, j'étais très pâle. Pendant que j'attendais dans la salle d'attente de l'urgence, on m'a raconté que je suis tombée de la chaise, en convulsions, à moitié consciente. Les médecins urgentistes m'ont donc rapidement ramassée, embarquée sur une civière et m'ont amenée en salle. J'ai été branchée et tenue en observation pendant toute une soirée et une nuit à l'hôpital. En bref, j'ai failli y passer! (…) J’allais vers une thrombose cérébrale (caillot de sang dans le cerveau) qui aurait été causée par Diane-35. Aussitôt que j'ai arrêté de prendre Diane-35, les migraines sont parties comme par magie. Pourtant, j'avais à plusieurs reprises demandé aux médecins si ces migraines ne pouvaient pas être causées par Diane-35, mais ils disaient toujours NON sauf cette fois d'octobre 2002. Vous savez ce que je retiens de tout cela : parfois, il faut écouter son corps plutôt que les médecins car si j'avais continuer à 'écouter les médecins, je serais morte à l'heure qu'il est. »Forum.aufeminin.com (histoire vécue) 14.06 2005
Commentaire : La contraception hormonale est contre-indiquée absolument en cas de migraine et cette femme qui témoigne n’a pas été écoutée
« Je prends la pilule Diane35, qui plus est, je pense que c'est l'une des plus chères! (…) c’est la pilule la plus dosée (…) il était conseillé de ne pas la prendre plus de 6 mois, donc du coup j'ai demandé conseil à mon médecin et il ma dit que je pouvais la prendre autant de temps que je voulais! »Doctissimo.fr7.03.2008n°44463
« J'ai 30 ans, et je viens d'arrêter Diane 35 à cause de kystes aux ovaires que cette super pilule provoque parmi tant d'autre choses sympas. En un mois, j'ai des boutons qui sont apparus, tout d'abord la peau granuleuse, sur le front, puis ça s'est étendu aux tempes, aux joues, autour de a bouche, dans le cou, et même le haut du dos! Aujourd'hui, je suis en colère, j'ai lu un peu partout que l'arrêt de cette pilule provoquait une énorme poussée d'acné (je sais pas si c'est vraiment de l'acné). Des témoignages par centaines sur le net, de filles désespérées qui ont vu des dermathos à tout va, sans aucun succès Franchement, j'ai super peur, car j'en pleure tellement je suis affreuse à voir. Je n'ai jamais eu d'acné, et j'ai pris cette pilule il y a 10 ans déjà pour des problème autres (douleurs incroyable lors des règles) ».Sante-az.aufeminin.com 10.08.
La spécialité Roaccutane indiquée pour l’acné sévère
Cette indication n’est pas toujours respectée, c’est dire qu’on utilise alors un marteau-pilon plutôt qu’un marteau, ce qui ne sera pas sans entraîner de lourdes conséquences.
En effet, le traitement de l’acné par la spécialité Roaccutane à base d’isotrétinoïde, un dérivé de la vitamine A, peut être source de malformations chez l’enfant à naître, c’est pourquoi, on impose à la femme de prendre une contraception hormonale pendant la prise du traitement.
Des données suggèrent que les rétinoïdes diminueraient l'effet contraceptif de la minipilule.(Folia pharmaceutica 35 septembre 2008 p;81)
A l’arrêt de Roaccutane, la contraception devrait être encore prise au minimum durant 1 mois, ce délai est préconisé par la firme. Cependant, un article de 1988 de Dermatology [5] préconise un délai de trois mois. Ce délai de trois mois est soutenu à juste titre par la plupart des gynécologues, en effet, ce dérivé de la vitamine A est lipophile, c’est dire qu’il peut s’accumuler dans les graisses et un fois la prise de l’isotrétinoïde arrêtée, celui-ci s’en libéré lentement et il peut être source de malformations si la femme est enceinte. Cette accumulation dans les graisses est valable aussi pour tous les perturbateurs endocriniens lipophiles et pour les hormones contraceptives. C’est pourquoi, quand on arrête la pilule si on veut éviter des malformations lors de la conception, il est préférable d’attendre quelques mois avant d’envisager celle-ci. Nous étudierons cette question au chapitre « Fausse Couche »
De plus, soulignons que la pilule estroprogestative augmente la concentration en vitamine A , celle-ci peut s'accumuler alors dans les graisses de la femme, lors de sa prise et peut être libérée après une conception, ce qui peut provoquer des malformations congénitales!.
La spécialité Roaccutane est source de nombreux et graves effets secondaires:
Ostéoporose, suicides, des tentatives de suicide. Certes la firme reconnaît que sa molécule a été associée à de rares suicides, mais ne reconnaît aucun lien de causalité avec sa molécule. Nous voilà avertis, c’est au patient à faire le lien de causalité, alors que la firme elle-même ignore tout le mécanisme biochimique de sa molécule! La firme argumente en prétendant que les patients avec de l’acné sévère sont souvent dans un état dépressif, ce qui peut être vrai. Mais alors, le Roaccutane qui est censé restaurer une peau saine ne devrait-il pas en même temps lever cet état dépressif !
A moindre risque pour la santé de la femme, le pharmacien peut proposer une thérapeutique moins toxique
Une pommade anti-acnéique, au peroxyde de benzoyle. Celui-ci serait aussi efficace qu’un antibiotique[6]. Il peut aussi proposer du gluconate de zinc qui a une efficacité un peu moindre qu’un antibiotique (tétracycline)[7].
En phytothérapie, il peut proposer : L’huile d’onagre qui soulage le syndrome prémenstruel et qui est aussi utile pour l’acné. (Gélules à 500 mg, 6 fois par jour, durant trois mois)
La racine de bardane, en application locale
Le Vitex agnus castus qui est le fruit du gattilier, son extrait est utilisé pour l’acné, les désordres prémenstruels. (Posologie : 30 à 40 mg d’extrait de baies séchées, par jour et durant trois mois minimum)
Si la femme arrête de prendre la pilule, elle pourra souffrir d’acné, pour s’en guérir il lui faudra quelques mois de patience en sorte que son système endocrinien retrouve son équilibre. Ce temps imparti à la patience sera utilisé pour revoir et rééquilibrer son alimentation de préférence biologique, ce rééquilibrage étant un préalable indispensable à une thérapeutique par phytothérapie.
Le Dr. Valnet préconise un masque avec de l'argile pour traiter l'acné.
La thérapie par Le jeûne.
[1] Après arrêt d’une pilule contraceptive à caractère androgénique, on peut avoir une apparition de l’acné. Avec la pilule contenant un progestatif de 3° génération (Gestodène) on obtient une réponse variable, individuelle : soit une amélioration, soit une initiation chez 0.5 à 7% des femmes.…
[2] Agence française du médicament
[3] Dr. Martin Winckler. « La contraception mode d’emploi »
[4] Répertoire commenté des médicaments ; 2012 p : 190
[5] Dermatology, 1988, 196 (1) 140-7.
[6]the Lancet, décembre, 2004, p.2188-2195.
[7] Dermatology ; 2001, 203 (2), p.135-40.