Les spermicides.

Par spermicide il faut entendre tout produit capable d’assurer la mort ou l’immobilisation irréversible de tous les spermatozoïdes susceptibles d’entrer dans le col de l’utérus. Leurs constituants peuvent être : les benzalkonium, le nonoxynol 9, etc. Ils sont inclus dans des crèmes, ovules, aérosols. Grâce à un  applicateur, la femme introduit  la crème, l’aérosol dans le vagin 10 à 20 minutes avant les rapports.

L’indice de Pearl varie de 10 à 43.[1]

Toxicité

Avec les spermicides le risque  de malformations congénitales, d'anomalies chromosomiques est multiplié par deux. [2]

Un rapport de Oxford family planning association suggère que le risque de malformation congénitale est associé aux spermicides vaginaux. (Huygins and al. 1982). Ces malformations sont particulièrement à craindre avec le 9 nonoxynol qui est un perturbateur endocrinien oestrogène-like.

En 1982, Jick[3] et ses collaborateurs ont observé une incidence augmentée des fausses couches avec des spermicides présents au moment de la conception ou après celle-ci.

 Allergie, prurit vulvaire, sensation de brûlure, irritation.

Le nonoxynol 9  est souvent associé au préservatif, au diaphragme, parce qu'on considère leur protection insuffisante, il augmente de 15 fois chez la femme les infections urinaires aigûes. (Louvain médical 1997; 116  S426-S430)

Bien qu'il soit  actif in vitro contre les germes provoquant des maladies sexuellement transmissibles, les doses cumulatives du nonoxynol 9 causent de l'ulcération, des lésions de l'épithélium vaginal, du col utérin.[4]. Ce qui permet plus facilement l'entrée du virus (HIV), des maladies sexuellement transmissibles.[5]

Selon Lancet du 28 septembre 2002, le HIV est augmenté de 50%, avec le gel à base de  nonoxynol 9.(RR1,5 à la limite du significatif.)

Selon Vidal 2010, il n'y a aucune preuve de l'action in vivo des spermicides au chlorure de benzalkonium dans la prévention des maladies sexuellement transmissibles.

 

 



[1] La contraception de Dalsace et Palmer. Presses Universitaires de France page 114

[2] Teratology 1982, 26, 27-3

[3] Teratog cancerogenos mutagenes 1982 ;2 (2) 205-210

[4] Am. J. of obst. and gynecol. 2008. 198, 32

[5] Jama, 2000, 28, 949