Témoignages  concernant la pilule, la contraception

Pharmacienne, jeune maman, de 37 ans, mère de trois petits garçons, je suis mariée depuis sept ans et avec mon époux nous utilisons les moyens contraceptifs de type hormonal (FEMODENE) jusqu'après la naissance de notre premier enfant.

Sans trop nous poser de questions, conseillés par le gynécologue, nous utilisons cette méthode "comme presque tout le monde", parce que cela se passe comme cela.

Au bout de quelques années d'utilisation de FEMODENE, j'ai ressenti de plus en plus de maux de tête. Parallèlement aux symptômes, intuitivement je ressentais un malaise profond par rapport à la prise du contraceptif que je percevais comme un esclavage quotidien et comme une chape de plomb.

J'en parlais à mon époux et il a fallu que j'attende quelques mois qu'il soit prêt à assumer une méthode du planning familial naturel préconisé par le Dr Ana Flynn.

Je suis allée avec une amie à une séance d'information du Planning Familial naturel et nous avons commencé mon mari et moi à l'appliquer.

Du coup, je me suis sentie comme "libérée" d'un poids et je découvrais avec joie les périodes de fécondité du cycle de la femme. C'est comme une redécouverte du corps féminin avec beaucoup de respect mutuel entre époux.

Malheureusement, depuis la naissance de notre troisième enfant, nous vivons une période plus difficile, de grand stress et de fatigue et nous en sommes revenus à utiliser le préservatif. Mais notre souhait en tant que couple, c'est de revenir à la méthode du Planning Familial. (Témoignage reçu)

 

Cela fait maintenant plus de 10 ans que je prends la pilule. Et celle-ci agit sur ma manière de vivre depuis tellement longtemps, que ce serait un énorme changement que de l'arrêter. Je suis en couple depuis 9 ans. La décision d'arrêter la pilule s'est fait d'un commun accord. Même s'il s'agit de mon corps, un tel changement dans la sexualité du couple doit se faire à deux. J'arrêterais donc la pilule mais je me donne le temps de bien y penser car même si je suis au courant des effets de celle-ci sur mon organisme, la facilité qui l'accompagne me fait hésiter. Pouvoir prévoir les choses, donner un sentiment de contrôle sur l'avenir au niveau de l'enfantement, mais aussi à un niveau pratique (partir en vacances quand on n’a pas ses règles), voilà le vrai pouvoir de la pilule. Dans un monde où les mots comme compétitivité, performance, rapidité, dominent, la pilule est dans la même ligne de conduite. Plus besoin de se donner la peine de faire attention, on peut se tourner vers d'autres tâches. On n'y pense pas, la pilule y pense pour nous. Mais d'un autre coté, cette facilité a un prix : le risque de ne pouvoir enfanter naturellement, les risques de santé, la banalité de l'acte sexuel, le désir tronqué (dans mon cas, ne jamais avoir connu de réel désir naturel) et la responsabilité du couple remise entre les mains d'une seule personne car, qui est responsable? La femme bien sûr, qui doit faire attention de bien prendre sa pilule et si elle tombe enceinte, c'est encore la femme qui est mise en cause. La question de la liberté de celle-ci a été vite réglée par cette fausse liberté qu'est la pilule. Car entamer la discussion d'arrêter la pilule pour une femme à son mari ou petit ami est en soi quelque chose de difficile, on ne sait jamais comment cela va se terminer. Pour certaines connaissances ça se termine en dispute et refus de la part de l'homme et d'autres une compréhension de la part de ce dernier et un dialogue.

L'envie d'arrêter la pilule c'est d'abord pour ma santé, c'est aussi pour partager une responsabilité, c'est quelque chose qui me fait un peu peur car ça demande énormément d'efforts que de simplement avaler chaque soir un cachet. Mais ces efforts sont partagés et c'est cela que je trouve beau. (Témoignage reçu)

 

« Tout le monde n'est pas obligé d'être dupe, de croire que la pilule a fait de nous des femmes libres (mais qui doivent se rappeler tous les jours d'avaler la dite pilule) Les femmes ne seront jamais libérées de leur corps, sans que ce soit à "leur corps défendant", c'est-à-dire sans conséquences négatives. C'est un mythe ! Notre corps a toujours été la source de grands bonheurs et du pendant de "souffrances" qui vont avec. Ce n'est pas en étouffant notre "féminité" qui est un système délicat et fragile, en le bombardant d'hormones qu'on sera libre. Bien au contraire... Mais la sagesse, ça ne s'avale pas en pastilles évidement. »Le point.fr commentaire. 18.03.2011à 02.04

La pilule, cet imposteur hormonal!

"La contraception le plus grand scandale du siècle"  ne serait-il pas de rendre malade les femmes qui ne le sont pas, selon la sexologue- philosophe Thérèse Hargot