Une page d’histoire de la pilule
Selon Margaret Sanger, initiatrice de la pilule contraceptive avec Pincus, la grande œuvre de miséricorde qu’une famille puisse faire en faveur de ses enfants, serait de les tuer ! Cette femme a abandonné son mari, ses enfants, a placé ces derniers dans un internat, c'est-à-dire dans un environnement qu’elle méprisait. Margaret Singer était une bourgeoise libertine, qui se prenait pour la race supérieure, et voulait éliminer les pauvres en leur imposant un contrôle des naissances. Margaret voit dans la contraception l'occasion de mettre en oeuvre son idéologie eugéniste. Selon elle "l'eugénisme est(...) le chemin le plus adéquat et le plus efficace pour résoudre les problèmes raciaux, politiques et sociaux.(...) le contrôle des naissances doit finalement conduire finalement à une race plus propre." ( Morality and Birth Control, New York 1922)
Margaret fut soutenue financièrement par Rockfeller.Jr pour lequel la femme est avant tout une force de production taxable! Voir à ce sujet: l Rockfeller et féminisme.
Vers 1950 des hommes et des femmes prirent parallèlement un premier type de pilule qui arrêta l’ovulation chez les femmes et momentanément la production de sperme chez l’homme. Mais on écarta rapidement les hommes de ces essais quand l’un d’eux présenta des testicules ratatinés, alors que plus tard même la mort inexpliquée de trois femmes qui participaient aux essais sur la pilule n’entrava pas sérieusement les recherches, les morts ne furent pas prises en considération pour arrêter des études sur la pilule féminine.[1]. No comment. Sachons qu’aucune autopsie ne fut faite sur ces femmes probablement décédées de thromboembolie. On a dit qu’on avait expérimenté la pilule sur des milliers de femmes et qu’elle était sûre
Au milieu du siècle dernier, « quand le concept de pilule contraceptive fut présenté aux compagnies pharmaceutiques, toutes, presque sans exception, lui ont tourné le dos. En outre les hommes qui dirigeaient ces compagnies ne pouvaient croire que tant de femmes choisiraient d’avaler un médicament pour prévenir un risque de grossesse. »[2]La question, que l’industrie se posait, était celle de savoir si les femmes prendraient la pilule durant 21 jours pour ne pas tomber enceinte. Personne ne pensait que les femmes accepteraient cela, si elles n’étaient pas malades. Le présent donne en partie raison aux appréhensions des compagnies concernant la contrainte de la prise journalière d’un comprimé, quand on n’est pas malade. L’oubli pilule est bien son talon d’Achille en se qui concerne son efficacité.
En 1952, le gynécologue Rock, associé à Pincus pour la mise au point de la première pilule contraceptive, injectait de la progestérone et des estrogènes dans le but d’aider les femmes à concevoir. Il pensait qu’en suspendant l’ovulation durant quelques mois et en laissant le système croire qu’une grossesse se produisait, que par un effet rebond la fécondité serait améliorée chez la femme, cette suspension de l’activité ovarienne, due à une inhibition de la sécrétion de gonadotrophines hypophysaires, fut dénommée : « repos des ovaires », chez l’homme, par contre l’inhibition de l’activité de ses gonades fut dénommée « castration chimique. » !
On a attribué en 1956 trop rapidement à la première pilule estroprogestative, Enovid, de nombreuses indications pour les troubles gynécologiques tels que l’absence des règles (l’aménorrhée), pour les menstruations de plus de trente-cinq jours (oligoménorrhées), alors que la médecine n’avait pas à cette époque encore en sa possession suffisamment d’études pour justifier de telles indications[3]. Aujourd’hui, la contraception hormonale estroprogestatve a fait l’objet de nombreuses études de toxicité et l’on sait qu’elle peut provoquer des traces de sang (spotting) des règles pauvres, rares (hypoménorrhée), de l’aménorrhée. En fait aujourd’hui, la pilule estroprogestative n’est indiquée officiellement que pour la contraception, mais cette unique indication n’est pas souvent respectée.
En 1958, plus de 800 femmes ont été enrôlées pour l'étude de Porto Rico, mais seulement 130 restèrent jusqu'à la fin, c'est-à-dire au moins un an.
Ceux qui ont inventé la première pilule contraceptive étaient déjà bien conscients de l’arbitraire d’un cycle menstruel de 28 jours sous contraception hormonale. Obtenir un saignement menstruel artificiel avait pour but unique d’améliorer l’acceptation de la contraception hormonale.
En 1961, la FDA donna son autorisation de mise sur le marché de la pilule contraceptive Enovid 5 mg.
Concernant la prise de la pilule, il y eu une intense controverse chez les médecins, partisans et adversaires avaient tout envisagé : stérilité, mutations génétiques, cancers… C’est pourquoi, il a été instauré de requérir un examen des seins et pelvien avant de prescrire la pilule. Mais aujourd’hui, un consensus de plusieurs organisations professionnelles [4] ne demande plus que la mesure de la pression sanguine ! L’histoire médicale de la femme, les examens pelviens et des seins seraient devenus inutiles, réduiraient l’accès à la contraception, pourraient renforcer l’idée que la contraception hormonale est dangereuse en donnant trop à réfléchir !
Pour l’OMS, la prise de la tension artérielle est souhaitable mais on ne devrait pas refuser la pilule, si la tension ne peut être mesurée !
En 1961, Charles Breton Huggins prix Nobel de médecine affirma sans aucune preuve que la pilule protège du cancer! Pas de chance pour ce médecin car en 2005, le Centre International de la Recherche sur le Cancer situe la pilule dans les substances cancérigènes de classe 1.
En 1965, la spécialité, Enovid à base d’estrogène et de progestérone, fut indiquée pour les troubles gynécologiques uniquement, mais nous trouvons déjà, à cette date, dans la notice scientifique, réservée uniquement aux médecins, (donc pas aux patientes.) une mise en garde leurs signalant que : « la question des estrogènes comme facteur stimulant le cancer du sein et le tractus génital est encore controversée. Néanmoins, comme Enavid exerce une activité estrogénique, un traitement sous contrôle est recommandé et la présence de ces cancers devra être exclue avant qu’Enavid ne soit prescrit. »
Retenons donc que, dès 1965, on soupçonnait déjà les oestrogènes comme étant capables d’initier des cancers féminins hormono-dépendants mais, uniquement les médecins en étaient avertis !
Une remarque importante fut donnée, en 1964 par la firme Schering pour sa spécialité Anovlar : « Chez les jeunes filles et les jeunes femmes, on conseille, après un traitement d’une durée de 9 mois, d’intercaler un cycle sans traitement au cours duquel on mesure la température matinale. » Soulignons que les mots : « remarque importante » sont les mots propres de la firme. Cette remarque, clairement, invite la femme à connaître la méthode des températures.
Aux Etats-Unis, l'histoire «sociale» du traitement aux œstrogènes de la ménopause commence il y a environ 40 ans. Un médecin américain très peu connu du public, le Dr Robert Wilson, publie en 1966 un livre au titre prometteur et peu scrupuleux intitulé «Feminine Forever» (traduction française «Féminine pour toujours»), qui devient rapidement un succès de librairie et autour duquel sont organisées de nombreuses conférences destinées à des groupes de femmes activistes et de médecins. Robert Wilson est mort en 1981. Son fils Ronald Wilson révèle que la Wyeth-Ayerst avait payé les frais de rédaction, de publication et de diffusion du livre «Feminine Forever», et financé la fondation personnelle de son père, la Wilson Research Foundation, La Wyeth-Ayerst n'a voulu ni confirmer ni démentir cette révélation, indiquant que les documents de l'époque n'existent plus.[5]
. En 1968, les études du Docteur Carr,[6] du Professeur Turpin,[7]du Professeur Thibault[8] parlent d'anomalies chromosomiques détectées sur les embryons morts par fausses couches spontanées, chez les femmes ayant pris la pilule avant la conception. Les aberrations chromosomiques seraient responsables de 30 à 60% des fausses couches [9].
Déjà, en 1968, la revue Science et Vie publie un article sur l’inquiétude des généticiens, concernant « les conséquences génétiques éventuelles mal connues et qui pourraient dans certains cas, mettre en péril la descendance des femmes utilisant les contraceptifs oraux. » Déjà à cette époque, des études mettaient en avant le risque de mongolisme.
En 1980, le gynécologue Dominique Chatain édite chez Copernic son livre, Danger Pilule, qui dénonce ses risques: de cancers, de maladies cardiovasculaires, de diminution de la libido, de prise de poids, d'hypertension...
En 1985, la gynécologue Ellen Grant, qui en 1961 a travaillé à la conception de la pilule en Angleterre, sonne le glas avec The Bitter Pill. Elle fut remerciée par le centre de planification familiale où elle consultait.Ellen Grant confia dans un entretien avec le Pr H Joyeux et D Vialard, les auteurs du livre La pilule contraceptive:
"A mes débuts de chercheuse, bien avant de publier The Bitter Pill, j'avais l'habitude d'intervenir dans des programmes de télévision. Il est vrai que je faisais encore l'apologie de la pilule. Mais tout a basculé du jour au lendemain:mes découvertes ont été savamment ignorées, même par mes propres patrons, et mon travail n'a pas été mentionné ou si tard que l'on m'a fit savoir que mes travaux étaient caduques...Le principal reproche que l'on m'a fait est le suivant. Mes collègues me disaient toujours: "Vous n'avez pas le droit de dire à quel point la pilule est nocive à moins que vous proposiez des alternatives.." Comme si c'était ma responsabilité et non la responsabilité de chacun!
Dans les nombreux congrès médicaux où je me rends, qu'il s'agisse de ma propre Société Britannique pour la médecine écologique ou des réunions d'écologie clinique aux Etats-Unis, je suis toujours étonnée que rien ne soit dit sur les effets désastreux de l'utilisation d'hormones synthétiques. Ces faits sont rarement mentionnés et je suis toujours la seule à en parler réellement.
A la parution du livre, de nombreux journalistes sont venus m'interviewer mais leur direction a toujours censuré leurs articles ou leurs reportages. Les femmes britanniques n'ont pas été en mesure de voir à la télévision comment les hormones fonctionnent et pourquoi elles sont si dangereuses..."
En 1990, un article publié par Fertility Sterility confirme la corrélation entre la trisomie 21 et la prise de la pilule avant la conception, et 40 à 85% des fœtus trisomiques n’évolueraient pas jusqu’à donner un enfant.[10].
Selon BMJ de 1986, les complications vasculaires de la pilule sont, essentiellement, dues à leur composante estrogénique et aujourd’hui, l’apparition de dose de 30 microgrammes d’éthinylestradiol (un œstrogène) n’a pas amélioré comme on l’avait espéré les risques vasculaires. En effet, le risque établi et rapporté dans les années 75-78 se confirme dans la plupart des études récentes. Certes le passage de 50 microgrammes à 30 d’éthinylestradiol a diminué de 25 % la fréquence des thromboses veineuses mais sans modifier celles des thromboses artérielles et la mortalité [11]. Le risque cardiovasculaire subsiste aussi quelque soit le progestatif associé.[12]
Vous trouverez ci-dessous un résumé de l'histoire de la pilule contraceptive de1956-2016.
Une page d'histoire du Diéthylstilbestrol (DES)
Le DES est un estrogène qui fut synthétisé en 1938, à la même date que l'éthinylestradiol. Il fut prescrit pour la contraception d'urgence, mais c'est surtout sa prescription pour prévenir la fausse couche qui fut catastrophique, c'est pourquoi nous conseillons vivement la lecture de lHistoire du Diéthylstilbestrol
[1] Women and the crisis in sex hormones Bantam Books 1977 New-York
[2] L’incroyable histoire de la pilule B. Asbell p : 24 Edition°1
[4] Stewart FH ; JAMA 2001,285 (17) :2232-9
[5] Médecine et hygiène n°2468 S. Panico
[6] Acta Endocrinologica 1967, 55, 71-72
[7] Entretien de Bichat 1968
[8] Ch. Thibault Bases et limites physiologiques du contrôle des naissances Doin 1968
[9] Human. Reprod. 2002, 17, 1959-63.
[10] Fertility Sterility, 1990, oct. 54 (4) 559-73.
[11] B.M.J. 1986 ; 292 :526
[12] B.M.J. 2001 ; 323 :131-34