Les affections auto-immunes conciliables avec la pilule ?

Le système immunitaire produit normalement des anticorps qui détruisent les antigènes (bactéries, virus, cancer, tissu étranger, …). Le patient avec des désordres du système immunitaire ne différencie plus les antigènes des tissus de son propre corps. Il en résulte qu'il détruit ses propres tissus (glandes, muscles, peau, sang, rein, nerf, vaisseau, etc.). Les anticorps qui se forment dans le sang maternel peuvent avoir des origines auto-immunes et entraîner la mort du fœtus. L’infécondité des ovocytes peut être due à la présence  d’auto anticorps sur leur membrane  empêchant la fixation des spermatozoïdes.

La déficience des lymphocytes T est importante dans certaines maladies auto-immunes. Or, celles-ci ont été observées dans les sérums de femmes qui prennent la contraception hormonale[1]. Les hormones sexuelles sont impliquées dans la réponse immune, notamment les estrogènes, comme modulateur de l’immunité humorale. Il y a donc bien une relation entre le système endocrinien et immunitaire.

La contraception hormonale peut initier, augmenter  les affections auto immunes comme Le lupus érythémateux systémique  L'Asthme  les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI) dont La maladie de Crohn et La rectocolite hémorragique. Ce sont des affections qui évoluent  par poussée entrecoupée de phases de rémission plus ou moins longues .Elles sont fréquemment associées à des atteintes ostéoarticulaires, des douleurs arthritiques, à de l’érythème noueux. Elles peuvent être aussi associées à une affection thromboembolique comme  la phlébite, le risque est estimé entre 10 et 40%, avec  0.1% d’embolie pulmonaire fatale.[2]Les propriétés thrombogéniques de la pilule confirmeraient ainsi son rôle dans les MICI.

Voir la vidéo: Maladie inflammatoire de l'intestin

A noter dans cette vidéo, on  donne comme facteur de risque  des MICI  les facteurs  environnementaux, on ne mentionne pas la pilule, mais celle-ci, étant un perturbateur endocrinien, fait partie de ces facteurs.

 

 



[1] Lancet, 1972, 1 (7761) 1185

[2] B.M.J. 1992 ;305 :567-574