Les infections urinaires
Les infections urinaires, plus fréquentes avec la pilule?
Les infections urinaires se situent soit au niveau de l’urètre (urétrite) soit de la vessie (cystite) soit au niveau des reins (pyélonéphrite). Elles sont dues à des germes non pathogènes (E. Coli, Candida Albicans…) ou pathogènes (Chlamydia, staphylocoques…) Ces infections sont habituellement ascendantes et récidivent souvent.
La pilule peut initier, augmenter les infections urinaires qui auront une tendance à la chronicité, elle peut augmenter aussi la cystite interstitielle ou syndrome de vessie douloureuse. Depuis de nombreuses années, des études ont rapporté une plus grande incidence des infections urinaires chez les femmes sous pilule[1] avec un risque relatif[2] (R.R.1,25 à 1,5)[3]. Il y a aussi une augmentation des infections urinaires avec DMPA [4], un contraceptif progestatif de synthèse.
Le diaphragme, le spermicides nonoxynol 9 augmentent les infections urinaires aiguës chez la femme[ 5]
La femme enceinte avec une infection urinaire a un risque plus élevé de fausse couche, de prématurité, de bébé à faible poids.
Selon la doctoresse E. Grant,[6] ces infections urinaires ont davantage tendance à devenir chroniques chez la femme sous contraception hormonale, ce qui pourrait entraîner des lésions rénales conduisant à une greffe du rein !
Les infections urinaires de la femme non enceinte
Les symptômes
Brûlure au moment d’uriner, désir fréquent d’uriner, urine plus sombre, trouble, à odeur fétide, écoulement inhabituel de l’urètre, fièvre ou non.
Le traitement des infections
Les antibiotiques à large spectre : l’ampicilline, l’amoxycilline, la tétracycline, mais ils diminuent l’efficacité de la pilule[7]et de nombreux rapports de grossesse abondent avec les traitements par des antibiotiques.
Pour les cystites récurrentes on peut effectuer un jeûne thérapeutique Buchinger.
La thérapie par Le jeûne est conseillée par le Dr F. Wilhelmin de Toledo[8]
Les infections urinaires de la femme enceinte
Fréquence : 2 à 7% des grossesses
Les facteurs de risque
La grossesse elle-même, les infections urinaires préexistantes et à répétition, les cervico-vaginites répétées.
La cystite interstitielle ou syndrome de la vessie douloureuse
.Cette cystite interstitielle ne présente pas une infection, ses symptômes sont : une miction urinaire fréquente, urgente, des douleurs sous pelviennes, urétrales, chroniques, de la dyspareunie insupportable.
Ses facteurs de risque
Des infections urinaires antérieures (RR 2,85)[9], l’utilisation antérieure de la pilule (RR 6,9)[10], les progestatifs contraceptifs (RR 3)[11]…. Même après l’arrêt de la prise de la pilule, la cystite interstitielle peut encore perdurer.
Les femmes qui souffrent de cystite interstitielle sont peu fertiles, en effet, elles n’ont accouché que d’un enfant, elles sont dites pauci pares.
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Témoignages
« J'ai des infections urinaires qui semblent liées à la pilule. Je prenais Yasmine il y a encore un mois, mais je l'ai arrêté à cause de douleurs à la vessie qui ne me quittait plus depuis 10 mois. Cela a commencé un mois après avoir débuté la pilule. Une grosse infection urinaire douloureuse traitée aux antibiotiques. Puis, deux autres infections dans le mois suivant. J'ai pris encore des antibiotiques, pour finalement ne ressentir aucun soulagement, mais plutôt des effets secondaires liés aux antibiotiques (….). J'ai tout arrêté en me disant que ça passerait. Ca a duré, et j'en souffre encore aujourd'hui, après 10 mois de douleurs qui partent, reviennent, diminuent, augmentent. Depuis que j'ai arrêté la pilule (..), j'ai remarqué une amélioration: inconfort qui diminue, période plus longue d'accalmie, brûlures presque parties. (...) Je crois que les contraceptifs oraux n'étaient pas fait pour moi, car en plus de ma vessie enflammée, j'ai souffert de migraines avec aura et vomissements, et de démangeaison au niveau de la vulve. Rien de très joyeux…… je me dis que les choses devraient se régler à un moment donné …. »Forum.doctissimo.fr29.11.2008 à 21.27
« Dans l'année où j'ai commencé à prendre la pilule, j'ai commencé à développer des soucis de santé importants, qui se sont soldés par 4 opérations chirurgicales en un an, 4 ans plus tard (…). Les deux principaux problèmes : infections urinaires à répétition avec formation d'abcès et calculs biliaires (ce qui, à 23 ans, était plutôt rare, jusqu'à la généralisation de la prise de la pilule (...). Pas de preuves, car pas de recherches, mais des médecins clairement gênés pour répondre à la question de savoir si la pilule avait pu générer ou accentuer ces problèmes. Seul l'un d'entre eux m'a dit que c'était une cause tout à fait probable. » Le point.fr 16.03.2011 commentaire : 19.03.2011 à10.49
« J'ai eu de nombreuses mycoses et cystites Quand j'en ai parlé à mon médecin et demandé si ça pouvait avoir un rapport avec la pilule, elle m'a ri au nez. Mais lorsque je suis passée aux autres pilule ç’était pareil ! »| doctissimo.fr 04.09.2008 à 19.39
« Depuis que je prend la pilule (depuis 5 ans) je fais des cystites a répétition. (..)J'ai changé de pilule plusieurs fois. Rien n'a changé. (..).J'ai fais plusieurs analyses d'urine : jamais de germes. (..)Les symptômes étaient les suivants : envie très forte constante d'uriner, sang dans les urines, maux de tête, vomissements et pesanteur dans la vessie. »
Doctissimo 12.11.2007 à 11.057
[1] Sex. Trasm. Dis. 2009 juin 36 (6) ; 336-40
[2] Le risque relatif (RR) mesure le risque de survenue d'un événement dans un groupe par rapport à un autre groupe. Exemple : Considérons que 10 % des fumeurs ont eu un cancer du poumon, et que 5 % des non-fumeurs ont eu ce cancer .Le risque relatif est ici égal à 2 (10/5=2). Le risque d'avoir un cancer du poumon est deux fois plus élevé chez les fumeurs que chez les non fumeurs.
[3] Med. Monat. Pharm 1979 July 2 (7) ; 199-204
[4] Acta. Obst. Gynecol. Scand. 2004 Oct. 83 (10) ; 909-11
[5] Louvain Med. 1992; 116, 426, 430
[6] E.Grant « Amère pilule »édition : oeil
[7] Clin. Pharma. Kinéti, 1990, juin; 18(6): 472-84
[8] L’art de jeûner Eds Jouvence p : 69
[9] Chinese Med J. Oct 2010 ;123 (20) 2842-6
[10] Gardella. J. Sex Med. 2011;juin 8 (6):1726-34
[11] Warren Urology. 2011