Epilepsie

L’épilepsie et la contraception hormonale

Avec les hormones contraceptives, il y a aggravation de l’épilepsie. Le Centre antipoison de Lyon déconseille la contraception estroprogestative et très fortement les progestatifs de synthèse,[1]car ces hormones ont une contre -indication pour l’épilepsie[2].

Certains médecins respectent cette contre- indication et ne  prescrivent pas la pilule aux femmes épileptiques mais d’autres considèrent qu’elle fait partie du traitement symptomatique de l’épilepsie !

la contraception hormonale multiplierait par 4 à 5  les crises épileptiques, selon le Dr Herzog.( Clinical Neurology News 7 december 2015)

L'épilepsie et la fertilité

L’épilepsie diminue de 85 % la fertilité, cette diminution est due à des fausses couches précoces qui sont multipliées par deux, après  les vingt premières semaines de la grossesse, due à une augmentation de naissances prématurées, à de la prééclampsie, à des décollements placentaire, à une mortalité néonatale élevée.[3]

L’hypofertilité de la femme épileptique est attribuée à  une perturbation de l’axe hypophyse-ovaire. Etant donné que la contraception hormonale ne fait que perturber cet axe, qu’augmenter l’hypofertilité de la femme, une contre indication  absolue devrait toujours être respectée,  si l’on veut sauvegarder la fertilité.

 

 La définition de l’épilepsie

L’épilepsie est caractérisée par des dysfonctionnements paroxystiques du cerveau. Les femmes épileptiques ont un taux plus élevé d’irrégularités menstruelles, d’ovaires poly kystiques (risque relatif 2), de résistance à l’insuline, d’obésité, d’anovulation chronique, dû à un taux élevé en œstrogène. Les crises d’épilepsie augmentent de façon significative la prolactine, ceci souligne l’altération de l’axe hypophyse ovaire. L’excitabilité cérébrale est étroitement liée aux hormones sexuelles, les œstrogènes favoriseraient les crises épileptiques. 4 % des femmes, soit 100.000, seraient épileptiques en France.

 

Les facteurs favorisant les crises d’épilepsie

Les infections systémiques, les médicaments antiépileptiques, la contraception hormonale, le tabagisme, les perturbateurs endocriniens…

 

Les traitements

Il n’existe pas de traitement bien évalué permettant d’éviter la recrudescence des crises[4]et la polythérapie augmente le risque d’infertilité.[5]  Les antiépileptiques augmentent le risque de malformations congénitales majeures.

Des médicaments antiépileptiques diminuent l’efficacité de la contraception hormonale.

 Le jeûne réduirait les crises d’épilepsie de 50% et un patient sur dix deviendrait libre de crise d’épilepsie.[6]

 

Témoignage


 « J’ai 19 ans et je suis épileptique depuis 1994 suite à un grave accident de la route.
je suis sous lamictal 100mg et j'en prends un le matin et 3 le soir. 
il y a deux mois, j'ai essayé de prendre la pilule. J'ai commencé par adepal. Une semaine après je faisais une crise. On ne pensait pas que ca venait de là et je suis allée voir mon neurologue pour être tranquille pendant les vacances. il s'est avéré que ça venait de la donc j'ai arrêté adepal. je suis allée voir un autre docteur que mon médecin de famille (qui m'avait prescrit adepal) et lui m'a prescrit stediril. tout allait bien pendant 2 semaines et pouf, pendant la troisième, j'ai refait 2 crises et quand je fais des crises, ça me fatigue vraiment, et avec l'école, g un peu de mal a me lever le matin et la journée je suis crevée.
Je voulais savoir si il y a des personnes dans le même cas que moi, si oui, comment elles ont fait avec la pilule et quelle pilule elles ont utilisé. »Forum aufemini.be, le14.11.2002 à20.52

 



[1] Vigitox n°35 0496

[2] NPN med 1985 Fe 2, 5 (84) ; 85-9

[3] Malays J. Reproduction health, 1988. Dec 6 (2) 10-82

[4] Epilepsie. 2001 ; 42 (4) 572

[5] Neurology, 2010 Oct. 12, 75 (15) ; 1351-5

[6] Wilder Revue neurologique, 2009 ; 165 :430-9  Masson