Les ovaires polykystiques

 

Avant toute chose, il nous faut connaître les différents kystes ovariens :

Les kystes fonctionnels sont liés au fonctionnement normal des ovaires, le follicule qui a normalement une taille inférieure à 3 cm est parfois plus gros, c'est alors que l'on parle de kyste, celui-ci régresse normalement après l'ovulation. Ces kystes peuvent  être asymptomatiques, responsables de douleurs aiguës, chroniques,  d'allongement des cycles, peuvent  entraîner une rupture hémorragique, des symptômes amenant à une hospitalisation.

Les kystes organiques ne régressent pas, la plupart sont bénins, certains malins.Ces kystes sont dus à une altération de la fonction ovarienne, on les rencontre dans les ovaires polykystiques.

 

Les kystes fonctionnels et la contraception hormonale

 Selon le Dr Alain Audebert, les associations estroprogestatives "classiques" protègeraient contre la survenue de ces kystes, mais l'apparition des pilules  faiblement dosées ou des pilules triphasiques a entraîné  des spéculations sur le risque  des kystes fonctionnels.

 Des essais  contrôlés randomisés indiquent que la prescription de la pilule a peu de probabilité d’empêcher le développement  de kystes fonctionnelles ou de provoquer leurs disparitions.[1]

Avec une pilule contenant 30-35 mcg d’éthinylestradial, on observe une augmentation des kystes dans trois études  avec un risque relatif[2] de 1,3 (RR1, 3)  [3], [4], [5] , une diminution  dans une étude (RR 0,24)

La contraception progestative augmente le risque de kystes fonctionnels.(Br J Obstet Gynecol 1985 oct ,92(10): 1003-9)

 

Les ovaires polykystiques et la contraception hormonale

Pour The Lancet, la supposition,que l'usage de la pilule est sans danger pour les femmes avec ovaires polykystiques,est prématurée,  spécialement parce que celles-ci, souvent dès l'adolescence, l’ont prise et continuent à la prendre durant de longues années alors que ces adolescentes sont déjà susceptibles de perturbations métaboliques.[6] En effet, les modifications ovariennes qui se produisent durant la puberté sont parfois très proches de ce qui est retrouvé dans le syndrome des ovaires polykystiques mais sont généralement plus modérées. Elles représentent, dans la plupart des cas, une situation transitoire et réversible correspondant à la maturation de l'axe hypothalamo-hypophyso-ovarien. Le risque est grand de porter abusivement sur les jeunes femmes de 14 à 18 ans le diagnostic d'ovaire polykystique et d'engager des explorations, des traitements inutiles, des interventions abusives sur les ovaires, interventions qui peuvent compromettre la fertilité future en précipitant une ménopause précoce.

Selon le Dr Abramovic: "Il faut bien connaître les complications potentielles de certains modes contraceptifs, facteurs eux-mêmes de kystes ovariens, d'hyperandrogénie. Méconnaître ces notions peut exposer les femmes à des interventions chirurgicales intempestives et à plus long terme à des complications métaboliques, carcinologiques".[7]

 La définition de l’ovaire polykystique

L'ovaire polykystique est un désordre endocrinien de la femme en âge de reproduction, il peut être une cause majeure d'infertilité, il réside dans un dysfonctionnement de l'axe hypothalamo-hypophyse-ovaire, avec hypersécrétion de l'hormone lutéinisante.

La contraception hormonale, perturbateur endocrinien de 1° classe, ne pourra que générer ou qu'enfoncer la femme en cette affection.

Le planning familial naturel ne serait-il pas le premier choix pour les femmes soucieuses de préserver leur fertilité?

voir la vidéo (2,47 minutes) Troubles de l'ovulation

Les symptômes

L’anovulation chronique, les règles irrégulières, cycle de 35-45 jours, cycle égal ou inférieur à huit par an, l’aménorrhée, l’hyperandrogénie avec acné, l'hirsutisme, la perte de cheveux, (alopécie), la voix rauque…

Soulignons que la pilule en régularisant les menstrues  en générant elle-même une anovulation va cacher, enfoncer la femme dans le syndrome des OPK caractérisé  par une anovulation, des règles irrégulières!

Chez les femmes  accablées du syndrome des ovaires polykystiques on observe une prévalence augmentée du   syndrome de l'intestin irritable (SII), par rapport aux femmes en bonne santé. Notons que la pilule est associée au SII.

L’incidence : 4 à 12 % de la population féminine en âge de procréer.

Les facteurs de risque

L’excès d’insuline, la résistance à l'insuline ,le diabète;  soulignions que la pilule estroprogestative aggrave ces facteurs ,ce qui génère un sérieux problème énoncé dans le J Clin  Endo and Met 2003;88(5) 1927-32: Un dilemme médical moderne" Le syndrome des OPK, la résistance à l'insuline et la pilule contraceptive."

Le stérilet avec progestatif, [8] le bisphénol A (perturbateur endocrinien), le stress, le tabac…

Les ovaires polykystiques peuvent être secondaires  à l’hyperprolactinémie, à une dysthyroïdie, à un hypercortisme iatrogène, à l’épilepsie. Remarquons que ces quatre derniers facteurs sont associés  à  la pilule.

Les ovaires polykystiques et la fertilité

40% des femmes avec ovaires polykystiques seraient infertiles. Les OPK sont une cause majeure d' infertilité féminine,  il y a  augmentation du travail prématuré, des fausses couches.

Le traitement des symptômes

La metformine est un antidiabétique oral,  elle peut améliorer l'hirsutisme, réduire le poids, restaurer l'ovulation, régulariser les règles. Elle est plus sûre, efficace que la pilule[9]utilisée comme traitement des symptômes. Certes, la metformine est utilisée dans dans le syndrome des ovaires polykystiques et  de l'insulinorésistance sans diabète, cependant ces indications ne sont pas mentionnées dans le Résumé des Caractéristiques du Produit!

Le traitement des ovaires polykystiques  par la contraception hormonale a été couramment utilisé pour régulariser les règles, combattre l'acné, l'hirsutisme; cependant la sécurité de ce traitement à long terme n'a pas été établie et la littérature révèle des données conflictuelles concernant les effets métaboliques.[10] Ainsi la pilule a donné, concernant le métabolisme du sucre, soit une amélioration, soit aucun changement, soit une détérioration[11], elle a généré le développement d'un diabète[12], une hyper insulinémie. Elle peut accroître le poids par rétention d'eau [13], augmenter les triglycérides paramètre déjà élevé chez la femme avec ovaires polykystiques.

De toute façon, la pilule estroprogestative n’a pas d’indication pour traiter les ovaires polykystiques.

Avec les macroprogestatifs, à base d’acétate de cyprotérone (Diane 35), il y a  une augmentation des ovaires polykystiques. Avec la micropilule progestative, de nombreux auteurs ont rapporté une incidence plus  élevée de kystes fonctionnels de l'ovaire. (RR 2, 5 à 3)[14], [15] Les progestatifs sont contre indiqués pour traiter les ovaires polykystiques.      (Dictionnaire Vidal 2004)

 

 Le traitement de la stérilité

Plus d'un tiers des femmes avec des ovaires polykystiques peuvent concevoir naturellement.

Le meilleur moyen pour optimaliser la  conception  est d'utiliser la Naprotechnologie.

Lors de l'étude du Dr.  kiddy (Clinical Endocrinology 1992 janvier, vol 36 :105-111) un régime alimentaire à base de 1000 Calories par jour durant 6 à 7 mois fut effectué chez 24 femmes obèses (+ou- 91,5 K)  et affectées d'ovaires  polykystiques. 19 de ces femmes souffrent d'un trouble des menstrues, 19 sont hirsutes, 12 sont infertiles. Sur les 13 femmes qui avaient perdu plus que 5% de leur poids, 11 avaient un trouble des menstrues, parmi ces 11, 9 femmes ont une amélioration de la fonction de  reproduction, 5 peuvent concevoir ou expérimenter des menstrues plus régulières. Il y a une réduction de 40% de l'hirsutisme dans ce groupe.

Une alimentation à base d’épeautre,[16] Un régime riche en fibre, pauvre en acides gras saturés, en aliment à index glycémique élevé.

La phytothérapie: le gattilier,  la cannelle peut réduire le taux sanguin en sucre..

L'acupuncture et l'hydrothérapie peuvent aussi  être utile.

La chirurgie: mais elle peut entraîner des adhérences, une insuffisance ovarienne qui peut évoluer vers une défaillance ovarienne complète.

La fécondation médicale assistée.

 

Témoignages

« J'ai été diagnostiquée ovaires polykystiques à 18 ans (j'en ai 31). Mon gynéco de l'époque ne m'avais pas expliqué ce que c'était et m'avait donné une pilule qui a empiré la chose. Vers 23 ans en 2003 avec mon mari on décide d'avoir un enfant et après un an la gynéco me sort vous pouvez toujours essayer vous n'arriverez a rien en rigolant. Je demande pourquoi et elle m'explique enfin ce qu'est les opk. De rage je change de gynéco, je vais chez une spécialiste en infertilité qui m'a dit clairement que mon ancienne gynéco était une incompétente.  Elle me fait commencer rapidement aux stimulations et au bout de presque 2 ans bébé 1 arrive. »  Santé-medecine.commentcamarche.net29.11.2011

 

« Depuis quasiment 2 ans j essaye d'avoir un bébé. En fait très vite  après l'arrêt de la pilule ma gynéco m'a fait faire des examens car mes règles ne revenaient pas. Diagnostic: ovaires poly kystiques, donc pas ou rares ovulations. Pour moi ça été le drame car ça voulait dire infertilité et a 23 ans on pense que tout va fonctionner comme sur des roulettes. Eh bien non. Donc me gynéco m'a envoyé chez un confrère spécialisé dans la fécondation médicale assistée  Il était très optimiste vu mon age et il m'a dit qu avant fin 2006 je serai assurément enceinte  chose a ne jamais dire Je commence les traitements, un premier léger censé me réguler les taux d'hormones ms il me rendait malade et j'ai fait une allergie. Ensuite clomid pendant six mois, j ovulais mais ça n'a pas pris. Fin 2006 était arrivée et rien. Vous imaginer bien que chaque mois je me disais qu enfin c'était la bonne car chez moi avant les règles j ai même symptôme que la grossesse   Le gynéco était un peu surpris que ça n'ai pas pris.  J'ai donc entamé stimulation. Premier cycle a des doses très faibles… car la particularité des ovaires poly kystiques c'est qu il peuvent réagir violemment aux traitement. Et d'ailleurs ça n'a pas rater  1ere écho de contrôle j'avais 17 follicules matures et taux oestrogène ayant exploser les  plafonds. Donc suspension d traitement. C'est horrible de se dire qu on a ce qu il faut pour faire un enfant mais qu il y en a en fait trop et qu il faut arrêter.  POUR second cycle. On a encore baisser les dose mais ce coup ci je réagit peu .J'ai encore beaucoup de follicules mais en fait il ne grossissent pas, même si le dosage a doublé en court de route, j'ai encore une écho demain Toutes ces alternances d'espoirs et déceptions je sais pas comment vous les vivez ms moi ça commence franchement a me peser En fait pour mon problème  d ovaire c'est souvent très long de trouver le bon dosage. LE gynéco. me dit "vous en faites pas ça viendra et puis vous avez le temps". Ca m horripile qu on me dise ça car si a 24 ans j'ai des difficultés ça va pas aller en s'arrangeant vu que la fertilité commence déjà a diminue a ce moment la de toutes façons.… » forums.france.5.fr18.02.2007à11.14

 

 « Je viens de découvrir que j’ai des ovaires poly kystiques (..). J'ai 28 ans, (..) et j’ étais sous pilule, j’ai arrête la pilule car j’ai eu un surpoids. Après un an et demi je suis tombée enceinte naturellement et sans le vouloir. Quand je suis allé au gynéco il ma conseille de le garder car j’avais un ovaire poly kystique, et que c’était bien que j'ovulais. Mais au bout de deux mois j’ai fait une menace de fausse couche (…) ensuite une grossesse arrêtée. Ce qui m'a déprimée. »  Sante-medecine.commentcamarche 14.05.2010 à12.17

 



[1] Hum Reprod 2007 ; juli 16(7) 1527-35

[2] Le risque relatif (RR) mesure le risque de survenue d'un événement dans un groupe par rapport à un autre groupe. Exemple : Considérons que 10 % des fumeurs ont eu un cancer du poumon, et que 5 % des non-fumeurs ont eu ce cancer .Le risque relatif  est ici égal à 2 (10/5=2). Le risque d'avoir un cancer du poumon est deux fois plus élevé chez les fumeurs que chez les non fumeurs

[3] Thérapie,  1985 40, 177.-80 –

[4] obst. Gyn. 1992, 79, 529- 33 –

[5] Am. J. Obst. Gyn. 1987 156, 1538- 42

[6] Lancet,  2007, 25 août: 370, p. 690

[7] www.gynéweb.fr. La contraception des dystrophies ovariennes

[8] J.Fam.Plann.1989 ; 14 :131

[9] Cochrane Database Syst. Rev 2007. Jan. 24 (1)

[10] Human Reproduction 2007, Feb, 21 (2) 317-22

[11] Clin. Endocrinal Metab. 1995, 80, 3327

[12] Nader et coll. 1997

[13] Pediatrie-Drugs 2006. 8, (15)

[14] Fertil. Steril, 1972, 23; 10, 739-44

[15] Br. J. Obst Gyn: 1985, 92, 1003-9.

[16] La gynécologue Gabriel Vloka a donné dans le livre du Dr Wighhard Strehlow : « comment guérir les maladies de la femme » deux témoignages de guérison de patientes âgées de 30 ans grâce  une alimentation   à base d’épeautre et d’enveloppements de Priessnitz.