Quelles sont les MST associées à la pilule?
L'utilisation de la contraception estroprogestative, chez la femme, augmente le risque de contracter certaines malades sexuellement transmissibles ,par rapport à la femme qui ne prend la pilule. [1]. Pour les infections à chlamydia le risque relatif est de 1,8[2] soit une augmentation de 80%, chez la femme sous pilule et la fréquence des chlamydia est significativement plus importante chez les femmes utilisant la contraception estroprogestative sans que l'on puisse attribuer ce fait à une conduite sexuelle plus libre. [3]
L'étude de Low confirme une association positive et significative entre la contraception orale les infections à chlamydia et la gonnorrhée, le risque relatif est de 1,7.
Les femmes, qui prennent l'acétate de médroxyprogesterone, augmentent, significativement de 60%, le risque d'une infection à chlamydia.(Am J Obstet Gynecol 2001 Aug;185(2) 380-5 Baeten JM)
Selon la gynécologue Ellen Grant"Il est bien connu que l'usage de la progestérone à titre contraceptif, par son effet immunosuppresseur double le risque du virus HIV."(La pilule contraceptive Pr H. Joyeux D. Vialard Ed. du Rocher p;12) Et en d'autres mots, selon le Pr Luc Montagnier, prix Nobel de médecine pour sa découverte du virus HIV le virus responsable du Sida, lors d'une interview accordée à Marguarita Rivière et parue le 3 décembre 1996 dans Vanguardia, "Le sida est fils de la pilule contraceptive"
On observe une augmentation de la séropositivité au virus du sida avec un risque relatif [4] de 3,1 (RR3,1) chez les prostituées prenant[5]la pilule et une association entre la diffusion du virus HIV dans les sécrétions vaginales cervicales surtout après l’utilisation de la pilule.[6]Cette augmentation peut s’expliquer par la présence plus élevée d’un ectropion, une plus grande fréquence d’infections à chlamydia et de candidose, par l’effet immunosuppresseur de la contraception hormonale. Les maladies sexuellement transmissibles (syphilis, chlamydia, herpès,...) générées par la pilule vont permettre l'introduction du HIV en créant des lésions vulnérables.
L'étude de Heffron montre une augmentation doublée, statistiquement significative du risque du virus HIV, avec des injections de progestérone et une augmentation doublée de ce risque, mais non statistiquement significative, avec la contraception orale estroprogestative.(The Lancet Infectiious Diseases 2012; 12:1926)
Alors que notre société propose aux jeunes adolescentes un vaccin contre le papillomavirus ( HPV), elle semble ignorer que la contraception hormonale à elle seul augmente le risque de contracter HPV ![7]
Un implant à base de médroxyprogestérone acétate est associé à une augmentation d’infections à chlamydia (RR 4)[8] Le partenaire de la femme HIV positive et à qui on a injecté du médroxyprogestérone acétate (Depo-Provera), multipliera par deux le risque de devenir HIV positif.[9]
Les maladies sexuellement transmissibles sont une contre-indication de la contraception d’urgence type Norlevo.
Les antécédents de MST, la dépression du système immunitaire sont des facteurs de risque de l'herpès génital, or la pilule est associée à ces deux facteurs, c'est dire que la pilule peut induire cet l'herpès, de plus elle peut déclencher sa récidive. L'herpès néonatal , lui, peut être catastrophique pour le nouveau-né!
De même l'augmentation de l'hépatite B est associée à la présence de MST ou à l'existence d'antécédentes MST, la contraception hormonale est contre-indiquée en cas d'hépatite, c'est tout dire! Concernant l'hépatite néonatale, elle pourra être une source de maladies hépatiques chroniques pour l'enfant ou à l'âge adulte.
Les cervicites, les maladies inflammatoires pelviennes sont augmentées avec la contraception hormonale mais aussi avec le stérilet !
Les gynécologues R. Palmer et J. Dalsace sont réticents « à appliquer le stérilet à une nullipare, et même à une femme qui n’a encore eu qu’un seul enfant à cause, malgré tout,du risque d’une petite infection utéro-tubulaire, qui même vite jugulée par les antibiotiques peut obstruer les trompes. »[10]
A retenir absolument, la contraception hormonale non seulement ne protège pas des maladies sexuellement transmissibles mais les augmente, ce qui aura un impact important sur la fertilité !
[1] Sex. Trasm. Dis. 2009 36 (6); p. 336-40
[2] Plusieurs études ont comparé des femmes qui ont pris les hormones contraceptives à celles qui n’en ont pas pris (diaphragme). Les résultats des études sont exprimés par un risque relatif (RR). Par exemple, les femmes sous pilule, qui ont un risque relatif de 1, 8 pour les infections à chlamydia, présentent une augmentation de 80% d’infections à chlamydia par rapport aux femmes qui ne prennent pas la pilule.
[3] Contraception Fertilité Sexualité 1983. p. 719
[4] Le risque relatif (RR) mesure le risque de survenue d'un événement dans un groupe par rapport à un autre groupe. Exemple : Considérons que 10 % des fumeurs ont eu un cancer du poumon, et que 5 % des non-fumeurs ont eu ce cancer .Le risque relatif est ici égal à 2 (10/5=2). Le risque d'avoir un cancer du poumon est deux fois plus élevé chez les fumeurs que chez les non fumeurs
[5] Oral contraceptives Breast Cancer 1989. p. 126 de M.P Vessey
[6] Lancet ; 1997 ; 350 : 922-7
[7] Cure opin obst gynecol 1993 Décembre 5 (6) 823-8
[8] Sex transm. Dis 2004, 31 : 56-67
[9] Lancet, Infection Diseases, 4.11.2011
[10] La Contraception de J. Dalsace et R. Palmer Presses universitaires de France p :143