Des tumeurs
« Tout homme qui, à trente ans, n’est pas un sot, doit être son propre médecin » Tacite
Le cancer est une tumeur maligne capable d'envahir et de détruire les structures qui lui sont adjacentes et qui peut s'étendre à distance par le biais de métastases.
Que penser des cancers liés à la contraception hormonale?
Le Centre International de la Recherche sur le Cancer a conclu le 7 août 2005 de façon officielle que les contraceptifs estroprogestatifs, les traitements hormonaux substitutifs à base d'œstrogène et de progestérone pour la ménopause doivent être classés dans le groupe 1 des produits cancérigènes, le plus élevé dans l'échelle en vigueur. Cette classification dans le groupe 1 a été établie parce qu'on dispose d'indications suffisantes de cancérogénicité pour l'espèce humaine.
En 1960, alors qu'on ne connaissait pas encore toute la toxicité de la pilule, la FDA avait déjà exprimé ses préoccupations au sujet de la cancérogénicité des hormones, mais les gynécologues obstétriciens ne partageaient pas ces préoccupations et proclamaient l’innocuité hormonale. Au cours de plusieurs décennies, la toxicité hormonale s'est exprimée par la genèse de nombreux cancers féminins. Aujourd’hui encore malgré l’évidence, le monde médico- pharmaceutique nie toujours l'impact des hormones contraceptives dans la genèse des cancers de la femme mais, admet uniquement qu'elles peuvent promouvoir ceux-ci, une fois le cancer déjà là, Afin de minimiser au maximum le risque cancérigène dû à la pilule, la comptabilisation par la médecine des tumeurs malignes fait l'objet d'une manipulation[1] qui se résume à proclamer que ce que l'on perd d'un côté on le gagne de l'autre : le match est nul.
La médecine parlera d'une présomption d'augmentation légère du cancer du sein de 25 %, soit un risque relatif[2] 1,25 mais affirmera une diminution prouvée,importante de 50 % soit un risque relatif de 0,5 des cancers de l'ovaire et de l'utérus. Comme les études que nous avons à notre disposition sont entachées de nombreux biais, il est très difficile de prouver que la pilule diminue ces cancers, c'est pourquoi on peut conclure que ce discours médical est, là aussi, un tantinet manipulatoire!
Impact des traitements des cancers sur la fertilité
Si la femme a une tumeur maligne, on lui proposera la chirurgie, la radiothérapie, des anti- tumoraux. Ces traitements vont altérer profondément sa fertilité et la femme devra recourir éventuellement à la fécondation médicale assistée.
Environ 10 % des cancers gynécologiques et mammaires touchent des femmes de moins de 40 ans, encore en âge de procréer. L’évaluation de l’impact des traitements anticancéreux sur la fertilité est complexe et multifactoriel.
Dans une étude norvégienne, sur 6071 patientes, le taux de fertilité était réduit de moitié chez les femmes traitées pour une pathologie maligne.[3]
Hawkins a publié une étude portant sur la survenue de grossesses, après traitement du cancer de l’utérus, traité par irradiation, 22 % des femmes ayant été exposées à l’irradiation avaient des enfants contre 41 % des femmes n’ayant pas été exposées à l’irradiation de l’utérus.[4]
Si la chimiothérapie n’a pas d’effets délétères connus sur l’utérus, son impact sur les ovaires est important. Le risque d’infertilité varie en fonction de la chimiothérapie, de la dose totale des cytotoxiques reçus, et la plupart des femmes traitées par chimiothérapie sont exposées à une ménopause précoce.[5] La chimiothérapie fait perdre dix ans d’âge sur le plan ovarien.
Dans ce chapitre nous étudierons les tumeurs malignes :
Les dysplasies ou lésions précancéreuses du col de l’utérus
Les tumeurs, affections du foie
Les tumeurs malignes de la gestation
Ainsi que les tumeurs bénignes :
Le prolactinome ou cancer de l’hypophyse et le méningiome
L'endométriose
[1] Nous avons fait le bilan des cancers des ovaires et de l’utérus, du col de l’utérus en fonction des données du The Lancet 1988 ; 2 :1331-35 et j’ai obtenu : 20 cancers du col probables en plus contre 9 cancers probables en moins(somme des cancers de l’utérus et des ovaires). Il faudrait encore ajouter un excès probable de cancer du sein que j’ai évalué à 7, au total on aurait 27 cancers en plus contre 9 en moins !
[2] Le risque relatif (RR) mesure le risque de survenue d'un événement dans un groupe par rapport à un autre groupe. Exemple : Considérons que 10 % des fumeurs ont eu un cancer du poumon, et que 5 % des non-fumeurs ont eu ce cancer .Le risque relatif est ici égal à 2 (10/5=2). Le risque d'avoir un cancer du poumon est deux fois plus élevé chez les fumeurs que chez les non fumeurs
[3] J. Clin. Oncol. 2009, 27, 334-43
[4] Int. J. Cancer ; 1989, 43, 399-402
[5] Cancer; 2007, 1: Br. J ; Cancer; 1987 56, 653-660