Le cancer colorectal
Les cancers du côlon et du rectum étant assez semblables, on les regroupe sous le terme de cancer colorectal. Il s'agit toujours d'une tumeur maligne .
C'est le second cancer, en termes de fréquence, chez la femme après le cancer du sein. En 2012 on comptait un taux d'incidence de 23 cas pour 100.000 femmes françaises par an soit 18.926 nouveaux cas.
Facteurs de risque
L'âge, l'hérédité ou des mutations, les maladies inflammatoires chroniques intestinales ( la maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique) la contraception hormonale qui augmente significativement ces maladies, l'alcool, le tabagisme, l'obésité, le diabète (RR 1,36), le faible taux en acide foliique..…
La contraception hormonale et le cancer colorectal
L'étude de, Weiss, en 1981, trouve une augmentation de 68% de ce cancer, chez les femmes sous contraception hormonale. (J Natl Cancer Inst 1981;67:57-60)
L' étude de Kune, en 1990, trouve que la contraception hormonale ne protège du cancer colorectal, avec un risque relatif de 1,38.(Contraception 1990; 41:19-25)
A contrario, en 2001, d’après l’analyse de plusieurs études épidémiologiques contradictoires, la contraception hormonale ne semble pas augmenter le cancer colorectal et elle peut même avoir un effet favorable sur son incidence, avec une diminution de 18%. (RR 0,82)[1]
Cependant, En 2005, le Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français ne mentionnait pas la pilule, comme facteur diminuant le cancer colorectal. De plus, le Centre International de la Recherche sur le Cancer concluait, le 7 août 2005, de façon officielle que les estrogènes, les progestatifs doivent être classés dans le groupe 1 des produits cancérigènes, ce centre ne mentionnait pas que ce cancer était diminué par la contraception estroprgestative, alors qu'il mentionnait une légère diminution pour le cancer de l'utérus, des ovaires.
La thérapeutique hormonale substitutive(THS) et le cancer colorectal.
L'étude de Simons donne une augmentation statistiquement non significative de 29% de décès par cancer colorectal liée à la prise de la THS. (J Clin Oncol 2012; 10 nov 30(32) 3983-90)..
Prévention
Par l’acide folique. Au chapitre aberrations chromosomiques, nous avons montré que la contraception hormonale diminuait la concentration en acide folique.
A voir la vidéo de30,45 minutes et qui à partir à partir de la 20,34° minutes traite du cancer colorectal: Prévention des malformations congénitales par l'acide folique
Quelle est la leçon à retenir de cette vidéo? Les femmes en bonne santé qui prennent des suppléments d"acide folique voient l'incidence du cancer colorectal diminuée, par contre si les femmes qui ont des polypes et qui prennent de fortes doses d'acide foliques auraient une incidence augmentée en ce cancer.
Les femmes sous pilule ont un intérêt à prendre des comprimés multi vitaminés, une alimentation riche en acide folique si elles veulent diminuer non seulement le risque du cancer colorectal mais aussi les malformations congénitales.
En effet de nombreuses études épidémiologiques montrent (…), une diminution du risque de cancers du côlon en cas d'augmentation d'apport d'acide folique d'origine alimentaire. L'acide folique protège contre la survenue de polypes et de cancer colorectal avant l'apparition de cellules néoplasiques (Prévention primaire).[2]
Même de faibles niveaux d'acide folique dans l’alimentation peuvent réduire le risque de cancer du côlon, suggère les conclusions d'une équipe de recherche à l'Université d'Umeå,[3]
Par rapport aux femmes qui ont consommé 200 microg ou moins de l'acide folique / jour, le RR ajusté selon l'âge du cancer du côlon pour ceux qui ont consommé> 400 microg / jour était de 0,81 chez les femmes sans antécédents familiaux du cancer colorectal.
Une méta-analyse publiée en 2005 s’est penchée sur 16 études: les auteurs ont conclu que le folate, sous forme alimentaire, pouvait avoir un léger effet protecteur contre le cancer du côlon.[4]