Les tumeurs malignes de la gestation
La maladie throphoplastique gestationnelle (MTG) correspond à un ensemble de lésions placentaires caractérisées par une prolifération anormale du trophoblaste ou couche superficielle des villosités du placenta. Elle est caractérisée par un potentiel de malignité variable, de bénigne à maligne. On classifie la maladie throphoplastique gestationnelle en môle hydatiforme, complète, partielle, môle invasive ou choriocarcinome qui est un cancer de l’urérus. La môle partielle provoque 10 à 20% d’avortements spontanés.
La MTG en Europe est de 1 pour 2000 grossesses et en France, de 1 pour 1000 grossesses.
Les symptômes des môles hydatiformes
Saignements au premier trimestre de la grossesse, anémie, douleurs abdominales…
Les facteurs de risque
Les antécédents d’avortement (risque relatif[1] 3), l’âge, les antécédents de môles (risque relatif 10), l’aberration chromosomique, le tabac, la contraception hormonale[2].
La môle hydatiforme bénigne peut se transformer en môle invasive maligne (Choriocarcinome) avec la contraception hormonale.[3]
Dans l’étude L. Rosenberg et Coll. de 1989, on a identifié une association entre la contraception hormonale et le cancer malin qui se développe aux dépens de la partie fœtale du placenta (le choriocarcinome). Le risque relatif est 6, pour 5 ans ou plus de contraception hormonale.[4] L’étude de Palmer nous donne une augmentation de tumeur thromphoplastique associé à la prise de pilule. (Risque relatif de 1,9)[5].
Les pilules estroprogestatives triple le risque qu’une môle se transforme en chorio-carcinome hautement évolutif.[6]
La contraception hormonale est une contre-indication absolue de la maladie throphoplastique gestationnelle.
Maladie trophoplastique gestationnelle et la fertilité
Dans certains cas, il y aura une perte de la fertilité.
Le traitement
En fonction de la gravité : curetage, chirurgie, hystérectomie, chimiothérapie
[1]Le risque relatif (RR) mesure le risque de survenue d'un événement dans un groupe par rapport à un autre groupe. Exemple : Considérons que 10 % des fumeurs ont eu un cancer du poumon, et que 5 % des non-fumeurs ont eu ce cancer .Le risque relatif est ici égal à 2 (10/5=2). Le risque d'avoir un cancer du poumon est deux fois plus élevé chez les fumeurs que chez les non fumeurs
[2] Dr Benmachich, Département de gynéco-obstétrique des hôpitaux universitaires de Genève.
[3] B.M.J. 1984 ; 289 :1079
[4] Am. J.Obstet.Gynecol.1989 ; 161 (4) :1087-88Gestational trophoplastic dis and use of oral contraceptives. (letter)eases
[5] J Nath Cancer inst 1999 ; Avril 7, 91(7) 635-40
[6] Amère Pilule,p :142 Dr E.Grant Ed.oeil